France

Opération antiterroriste en cours à Argenteuil : une interpellation, un attentat déjoué

Quelques jours après les attentats terroristes de Bruxelles, des témoins ont rapporté au Parisien qu'ils avaient vu de nombreux camions de police arriver à Argenteuil en fin d'après-midi. Des logements auraient été évacués et des routes bloquées.

Vendredi 25 mars

10 kilos de TATP auraient été retrouvés au domicile de Reda K. lors des perquisitions, ont annoncé les médias, de même que des armes de poing et plusieurs fusils d’assaut Kalachnikov.

Les deux explosions entendues ce matin par les riverains n'étaient qu'une opération de déminage, a assuré le maire d'Argenteuil.

Deux explosions maîtrisées ont causé une certaine frayeur dans les rues d'Argenteuil (Val-d'Oise), ce vendredi matin. Deux explosifs trouvés jeudi soir lors d'une opération antiterroriste menée dans la ville ont en effet été détruits par les démineurs.

L'opération est toujours en cours, indiquent les médias, en ajoutant que le boulevard Général Delhambre reste bouclé. Les habitants ne sont pas encore rentrés chez eux. 

L'homme interpellé avait été condamné par défaut en 2015 par la justice belge à dix ans de prison pour son aide apportée à l'acheminement de combattants en zone de guerre en Syrie au sein d'une filière djihadiste.

Il était recherché depuis plusieurs mois puisqu'un mandat d'arrêt international avait été lancé contre lui par la DGSI.

Selon iTélé, les six interpellations qui ont eu lieu ce soir en région bruxelloise pourraient être liées avec l'opération d'Argenteuil, mais cette information reste à mettre au conditionnel.

Sur les réseaux sociaux, les premières images de la perquisition qui s'est déroulée cet après-midi, sont apparues.

Selon iTélé, des armes lourdes ainsi que des explosifs auraient été retrouvés lors de la perquisition chez le suspect interpellé plus tôt dans l'après-midi. L'information reste toutefois à confirmer.

Par le passé, l'homme aurait été condamné en raison de liens avec une filière en Syrie, rapporte la chaîne iTélé. Il serait très connu des services de renseignement.

L’homme, «suspecté d'être impliqué à un haut niveau dans ce projet» d’attentat, selon Bernard Cazeneuve, est actuellement en garde à vue.

Actuellement, ce sont des perquisitions et des analyses qui sont menées par les enquêteurs, alors que la phase d'interpellation du terroriste présumé a été menée en fin d'après-midi.

L'immeuble où le suspect, qui a été arrêté cet après-midi, résidait, a été évacué. Il doit maintenant être fouillé de fond en comble.

Plusieurs voitures de police bloquent toujours l'accès des riverains à la rue bloquée.

L'opération en cours se déroule Boulevard du Général Delambre, à Argenteuil.

En conférence de presse, Bernard Cazeneuve a rappelé les chiffres des interpellations pour terrorisme depuis début 2016. Selon lui, elles ont donné lieu à 37 mises en examen et 28 incarcérations. 

Le périmètre de sécurité serait de 200 mètres, ce qui laisse présager de l'envergure de la perquisition.

Certaines rues d'Argenteuil sont bloquées afin de permettre l'activité des forces d'intervention, qui procèdent à des perquisitions.

«L'individu interpellé, de nationalité française, évoluait au sein d'un réseau terroriste qui projetait de frapper notre pays», a déclaré le ministre de l’Intérieur.

L'homme interpellé serait engagé «à un haut niveau» dans la planification d'un attentat en France, selon Cazeneuve. Toutefois, il a précisé qu'il n'y avait aucun lien avec les récents attentats de Bruxelles. En effet, l'enquête aurait été menée de longue haleine par les services de renseignement français.

L'opération serait toujours en cours, dans les suites de l'interpellation qui a eu lieu en fin d'après-midi.

En conférence de presse, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, l'homme interpellé par la DGSI à Argenteuil l'aurait été sur commission rogatoire d'un juge antiterroriste.

Une opération de déminage pourrait être en cours dans l'appartement visé.

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, devrait s'exprimer dans les prochaines minutes quant à cette action, affirme le média français RTL.