France

«Jeanne, au secours !» : Jean-Marie le Pen lance une association destinée à peser sur le FN

Jean-Marie Le Pen, exclu du Front national qu'il avait cofondé en 1972, a lancé un appel au rassemblement «populaire et national» contre l'organisation Etat islamique le premier mai, lors d'une conférence de presse ce mardi.

«Lors du premier mai de l’année dernière, devant la statue de Jeanne d’Arc j’avais crié "Jeanne, au secours !". Ce n’était évidemment pas au secours de ma personne mais au secours de la France, dont je pensais qu’elle était beaucoup plus menacée que ne s’en rendaient compte ses propres dirigeants et concitoyens», a déclaré l’ex-président du Front national au début de sa conférence de presse.

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«Nous appelons les organisations patronales, les partis, les associations (...), tous ceux qui peuvent apporter leur pierre à l'édifice, à un grand rassemblement populaire et national sous l'égide de notre héroïne sainte, Jeanne d'Arc, place des Pyramides, à Paris», a-t-il précisé.

M. Le Pen, qui a qualifié la décision de la direction du Front national de ne pas participer au défilé du premier mai, de «reculade indigne et inacceptable». Il souhaite au contraire «[qu']une masse de Françaises et de Français se rassemble pour témoigner par leur présence du refus de la menace Daesh». Mais, prévient-il : «Il n'y aura pas de place pour les pleutres et pour les lâches.»

Le lancement des comités «Jeanne d'Arc, au secours !», de type associatif, doit «servir de base à cette mobilisation» selon le cofondateur du parti frontiste qui rappelle que «le FN est le vecteur le plus efficace pour la conquête de la présidence de la République».

Néanmoins, Jean-Marie le Pen, en répondant aux questions des journalistes, a critiqué le nouveau slogan du Front national, «La France apaisée». «Nous ne sommes pas la France apaisée mais la France mobilisée», a-t-il déclaré, en ajoutant que l’un des objectifs de ce comité était de «consolider au FN la ligne qui a été la sienne pendant 40 ans», ligne qu’il estime être mise en danger par la vision «chevènementiste» de Florian Philippot. «Beaucoup de gens actuellement à l’intérieur du FN souhaiteraient me rejoindre mais ne le peuvent pas», soutient-il. «Sous la direction de Marine Le Pen, la structure est devenue totalement autoritaire» a-t-il encore estimé.