Vendredi 4 mars
La police et les manifestants se font face, la situation commence à être tendue
Le 4 mars, les huissiers étaient sur place, accompagnés d'un cordon de policiers venus protéger la vente aux enchères, à laquelle de nombreux sympathisants de la cause de Thierry Borne s'opposaient. Le principal intéressé a pour sa part été embarqué par les forces de l'ordre et aurait été placé en garde à vue dans la ville de Gex, près de la frontière suisse, comme a pu le constater notre correspondant sur place.
L'entrepreneur français a écrit une lettre pour s'expliquer : «Certains pensent que mon combat personnel est directement ciblé contre la sécurité sociale, il n’en est rien [...] J’ai parfois, en tant que lanceur d’alerte, déposé du fumier pour créer un événement choc, histoire d’attirer l’attention [...] je dois faire face ce vendredi 4 mars à une épreuve supplémentaire dont je vous fais part aujourd’hui. Il est une certitude : c’est que je ne lâcherai "ABSOLUMENT RIEN", j’empêcherai quiconque d’enfreindre la loi et j’entends bien faire respecter notre Constitution à la lettre.»
Notre journaliste était sur place afin de suivre la vente aux enchères des biens de l'entrepreneur.
La Mutuelle sociale agricole (MSA) lui réclame pas moins de 700 000 euros de cotisations sociales. Depuis plus de quatre ans, Thierry Borne refuse, en guise de contestation, de payer les cotisations des 15 salariés de son centre équestre, les Écuries du Bois-Clos, en raison de charges qu'il juge excessives.
Il a décidé de ne plus payer ses cotisations car il invoque une loi européenne qui donne le droit de choisir une assurance privée ailleurs et moins chère. Cette loi primant le droit français, Thierry Borne estime donc qu'il est dans son droit et qu'il ne doit rien à l'Etat.