«Je viens payer ma facture comme ça, car on va me bloquer mon compte bancaire», avait-il déclaré le 2 avril 2015, avant de faire déverser 25 tonnes de fumier par camion devant la maison d'un huissier abasourdi, à Villars-les-Dombes. C'est de cette manière, pour le moins insolite, que l'homme avait choisi de régler les 70 euros de frais d’huissier que lui réclamait l'officier.
Toutefois, si Thierry Borne avait tenu à effectuer cette action symbolique, ce n’était pas tant pour 70 euros, mais plutôt pour les 700 000 euros de cotisations sociales que la Mutuelle sociale agricole (MSA) lui réclame. En effet, depuis quatre ans, il refuse de payer les cotisations des 15 salariés de son centre équestre, les Écuries du Bois-Clos, en raison de charges qu'il juge excessives.
L’homme n’était pas présent à son procès ce mercredi à Bourg-en-Bresse, où il a été condamné à six mois de prison ferme, à la confiscation de son camion et à 3 000 euros de dommages et intérêts. Il était resté en Suisse, où il est désormais réfugié.
Thierry Borne, un habitué du militantisme
L'activiste n'en est pas à son coup d'essai puisqu'en 2014, il avait déjà fait symboliquement déverser 20 tonnes de fumier devant l'Assemblée nationale, ce qui lui avait valu une garde à vue. Sur son camion, qui avait servi à la cargaison, on pouvait lire : «Hollande et toute la classe politique dehors ! Vive la VIème République».
Voulant partager son engagement personnel, Thierry Borne est également à la base du Parti de Rien, formation politique qui ne se revendique «ni de gauche, ni de droite» et veut «simplement fonder une société tolérante et équilibrée (…) où chacun aura son mot à dire par des votes démocratiques».
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