La semaine dernière, le ministre belge de l'Intérieur, Jan Jambon, avait annoncé que pour faire face à un éventuel afflux de migrants quittant la Jungle de Calais, le pays rétablissait ses contrôles à la frontière avec la France. Le ministre belge avait expliqué qu'il voulait éviter que des centaines de migrants, alors que l'évacuation du camp de Calais était imminente, ne passent en Belgique pour tenter de rejoindre la Grande-Bretagne, provoquant ainsi l'apparition de camps de fortune aux abords du port de Zeebruges.
Le ministère belge de l'Intérieur avait aussi indiqué que 105 personnes avaient été reconduites à la frontière française le 24 février et 224, le 25.
Une mesure qui risque bien de s'avérer efficace après le démantèlement de la Jungle de Calais qui s'est poursuivi le 29 février sous haute protection policière et avec quelques tensions. Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait jugé «étrange» la décision de la Belgique de rétablir les contrôles à la frontière. A son arrivée à Bruxelles pour une réunion avec ses homologues européens, il avait déclaré aux journalistes : «Cette décision est pour nous étrange et ses motivations le sont tout autant.»