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Anonymous : retour sur les meilleurs moments d’un procès… insolite

Mardi, trois membres du groupe d'activistes étaient jugés devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir diffusé les informations personnelles de centaines de policiers. Un procès qui a eu son lot de saillies drolatiques.

Un jugement où l’un des «hackers» se fait appeler «Calin». Mardi 23 février, à la 13e chambre du tribunal correctionnel de Paris, on partait sur de solides bases niveau cocasserie. «Calin» donc, mais aussi «Sunki» et «Bobert69» devaient répondre à la barre de leur exploit datant de 2012. Les trois comparses sont accusés d’avoir, cette année-là, piraté une base de données sur le site du syndicat de police SGP-FO. Une fois en possession des noms, prénoms, adresses mail et numéros de téléphone de 541 policiers, ils les ont mis en ligne. Un an de prison avec sursis et 5 000 euros d’amendes ont été requis à l’encontre de chacun des suspects. Le jugement a été mis en délibéré au 22 mars. En attendant, RT France vous propose les meilleurs moments de ce procès pittoresque.

En savoir plus : trois «Anonymous» jugés pour avoir fait fuiter les coordonnées de policiers : délibéré le 22 mars

«J’ai l’honneur de vous annoncer que je vais être papa»

Les jeunes hommes, âgés de 22 à 27 ans, ont été confondus à la suite d’une dispute entre activistes. Lorsque la présidente demande à Quentin alias «Sunki» de lui décrire le mouvement Anonymous, il a bien du mal :

Les choses se gâtent quand la présidente lui demande le rapport entre ces valeurs et un syndicat de police :

Mais cette entrée en matière est loin de refléter le niveau de certaines répliques. Ainsi, on s’aperçoit que Quentin prenait un peu trop le monde virtuel à cœur :

Florent ou «Robert69» n’est pas en reste. On fantasme souvent sur le terrible attirail technologique des hackers. Détrompez-vous, «Robert69» vous rassure :

D’ailleurs, le jeune homme se montre courageux. Fini pour lui les masques de Guy Fawkes, il avance désormais à visage découvert :

Le rôle du tribunal n’était pas évident aujourd’hui. Le langage utilisé dans le petit monde des pirates informatiques peut être compliqué à… assimiler :

Drame de la très individualiste société de consommation, Quentin ne cherchait qu’un peu de lumière :

Mais, pardonnons leur. Après tout, Quentin est toujours prêt à remplir ses devoirs civiques en prévenant gentiment la police des failles de son système informatique :

Après tout, ce sont des hommes comme les autres. Lucas, alias «Calin», aime décidément faire dans la tendresse :

Du côté des avocats, il y a aussi du lourd

Maîtres Merchat (partie civile) et Garnier, Laguens et Hy pour la défense, ont rivalisé d’arguments pour faire pencher le tribunal en leur faveur. Et nous ont offert de beaux moments.

A commencer par Me Merchat, qui s’est offusqué du nouveau «courrier» de ses clients :

D’ailleurs, le conseil en a profité pour pousser un coup de gueule. On ne touche pas aux adresses mail :

Me Laguens a souligné le côté fragile de Lucas, son client. Comment un tel être pourrait-il être si méchant ? :

Mais celui qui a bénéficié de la meilleure défense, c’est Quentin. Me Hy a sorti l’artillerie lourde. Comment condamner un autre Edward Snowden voir un prochain… Jean Moulin :

Reste à voir si ces arguments convaincront le tribunal. Réponse le 22 mars.