Le chef du gouvernement a tenu à s'adresser avant tout aux français pour «dépasser les clivages traditionnels» face à la levée de bouclier qu'a rencontrée ce texte au sein même de la majorité socialiste et du gouvernement. Le ministre de l'Environnement, Ségolène Royal et celui des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault notamment ont jugé que la loi portée par le ministre du Travail, Myriam El Khomri, qui sera présentée le 9 mars en Conseil des ministres, doit évoluer.
Indiquant vouloir se tourner vers les «chômeurs de longue durée» et éludant la possibilité de recourir à l'article 49.3 pour faire voter la loi au Parlement, il a défendu un «texte qui n'enlève aucun droit aux salariés mais qui donne plus de droits aux entreprises».
«Le chef d'entreprise ne doit plus avoir peur d'embaucher car il aurait peur de licencier»
«Le chef d'entreprise ne doit plus avoir peur d'embaucher car il aurait peur de licencier», a poursuivi le Premier ministre qui a argumenté qu'il y avait «trop de rigidité» sur le marché du travail. «Le progressisme c'est faire en sorte que les entreprise ça marche, ça embauche» a-t-il ajouté. Vantant un redémarrage de l'économie qui a créé près de 50 000 emplois cette année, il a précisé que cette loi ne remettait pas en cause la durée légale du temps de travail, le CDI, le Smic, mais qu'il voulait s'inspirer du «modèle danois et suédois» de «flexi-sécurité».
Face à cette loi, la CGT mobilise les autres syndicats ce mardi pour organiser la riposte. «Nous devons changer la manière de faire de la politique», a conclu Manuel Valls.
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