France

Le regroupement des arrondissements voté par le Conseil de Paris

Alors que le parti Les Républicains s'est vivement opposé à cette mesure, le Conseil de Paris a voté lundi le projet de regroupement des mairies des quatre premiers arrondissements de Paris.

Il s'agit de regrouper le Ier, le IIe, le IIIe et le IVe arrondissements de Paris pour en faire une mairie unique. Les conseillers parisiens d'opposition, ceux membres des Républicains et de l'UDI-Modem, ont voté contre ce projet qui va devoir être validé au par le Parlement pour entrer en vigueur. Cette réforme est prévue pour la prochaine mandature en 2020.

Les codes postaux resteront néanmoins les mêmes et Paris continuera de comporter 20 arrondissements, comme la capitale est découpée depuis 1859. Elle s'inscrit dans le cadre d'un projet plus large de réforme du statut de la capitale proposé par la maire socialiste Anne Hidalgo.

Contre les «lourdeurs bureaucratiques»

Les conseillers ont ainsi approuvé le transfert de l'Etat vers la Ville d'un certain nombre de compétences en matière notamment de circulation, de pollution et de propreté, jusqu'ici détenues par la préfecture de police. Contrairement aux autres villes de France, Paris qui bénéficie d'un statut spécial ne détenait pas ces prérogatives.

Ils ont également autorisé la fusion Ville et Département, car Paris est aussi un département, dont la distinction était peu lisible et aggravait les «lourdeurs bureaucratiques», selon sa maire.

Ce transfert pourra démarrer dès la loi votée, et non à la prochaine mandature, l'exécutif espérant un projet de loi voté «courant 2016». La quasi totalité des conseillers Les Républicains (LR) de Paris ont dénoncé cette initiative ce dimanche 14 février dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche.

Contre un regroupement décidé en raison du faible nombre d'habitants présents dans les quatre premiers arrondissements, ils ont critiqué une «manipulation électorale» qui serait destinée à mettre les électeurs des Républicains en minorité dans ce nouvel ensemble. 

Voté par la majorité de gauche PS, PCF-FG et EELV, cet éventuel transfert a été salué comme «un tournant historique majeur» pour Paris par Anne Hidalgo.

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