«Le temps est venu de passer à une autre étape», «plus personne ne doit vivre sur [la] partie sud du camp [...], tout le monde doit quitter cette partie-là», a déclaré devant la presse Fabienne Buccio. Cela, a-t-elle dit, «représente à peu près la moitié de la jungle, on estime qu'il y a 800 à 1 000 personnes dans cette partie-là».
Elle a ajouté que «lundi le sous-préfet et [son] directeur de cabinet» rendrait visite aux «communautés de migrants pour leur expliquer» le projet de l'Etat. «On va leur laisser une semaine pour occuper les places qui sont mises à leur disposition» ailleurs que dans le camp de tentes, «si un vrai mouvement se crée, on laissera plus de temps», a-t-elle précisé.
Cependant la préfète n'a pas encore précisé ce qu'il allait advenir des migrants expulsés, ni de quelle façon ils seraient désignés.
La jungle de Calais compte entre 4 000 et 6 000 réfugiés selon les chiffres de la préfecture et des associations sur place. La semaine dernière une manifestation anti-migrants interdite car organisée par Pegida avait vu l'arrestation du général Piquemal et de plusieurs autres participants. La tension autour du problème des migrants à Calais est de plus en plus forte et les autorités semblent désemparées face à cette problématique.
Pour rappel, Nicolas Sarkozy avait en 2002 décidé de fermer l'ancien centre de Sangatte, fermeture qui avait donné naissance par la suite à la Jungle de Calais.