France

Jérôme Bourbon dans le collimateur du PS pour s'être «déchainé» sur les juifs et Fabius sur Twitter

Le Parti Socialiste s’est ému de la prose «révisionniste, antisémite et vichyste» employée par le directeur de l’hebdomadaire Rivarol sur son compte Twitter, que le parti appelle à supprimer.

Le PS a condamné dans un communiqué «avec la plus grande fermeté le déchaînement antisémite lancé à l’encontre de Laurent Fabius, Alain Finkielkraut et Arnaud Klarsfeld» de Jérôme Bourbon sur le réseau social.

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Celui a effectivement écrit, à l'annonce de la nomination de l'ancien ministre des Affaires étrangères à la présidence du Conseil Constitutionnel : «Finkielkraut à l'Académie, Fabius au Conseil constitutionnel, A.Klarsfeld au Conseil d'Etat. On l'a compris, on n'est plus au temps de Pétain», faisant référence à la période d'occupation nazie de la France, alors dirigée par le maréchal Pétain.


Pour le directeur de l'hebdomadaire d'extrême-droite, c'est même le Palais-Royal, lieu où siège de le Conseil Constitutionnel, qui est devenu un «territoire occupé».


Jérôme Bourbon, fervent soutien de la ligne historique du Front National et de Jean-Marie le Pen, a par ailleurs vivement critiqué l'action de Laurent Fabius au sein du ministères des affaires étrangères qu'il a qualifié d'«anti-syrienne, anti-iranienne, bref fanatiquement pro-israélienne», avant de se demander ironiquement : «On se demande pourquoi...» en faisant allusion aux origines juives de l'ancien ministre.

Le Parti Socialiste rappelle que Jérôme Bourbon a «déjà fait l’objet d’une condamnation en 2014 pour provocation à la haine des juifs» et affirme refuser «de laisser ces propos qui insultent la République et ses valeurs se banaliser».

C'est pourquoi le parti de gouvernement «a d’ores et déjà signalé le compte de Jérôme Bourbon au réseau social Twitter afin qu’il soit fermé et appelle tous les internautes à en faire de même», et se réserve «la possibilité de saisir la justice à son encontre pour incitation à la haine raciale».

En réponse à la polémique, le concerné a affirmé que le PS «n'a plus en son sein que des juifs et des invertis (les qualités peuvent être cumulatives)» et que le parti n'était que le «porte-voix de ces lobbies».

Pour lui, «il n'y a rien de répréhensible dans [ses] tweets» et de toute façon «pour certains tout est antisémite : les Evangiles, Jésus, saint Paul, la religion catholique, etc».

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