France

Facebook a trois mois pour arrêter de surveiller l’historique de navigation des internautes français

Facebook a trois mois pour satisfaire la demande de l’organe français de surveillance de la vie privée et arrêter de recueillir des données des internautes qui n’ont pas de compte sur le réseau social.

La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) a qualifié d’illégale la politique actuelle de protection des données de Facebook qui permet de surveiller la navigation sur Internet des utilisateurs non-enregistrés auprès de la firme de Palo Alto sans leur consentement ou qu’ils en aient connaissance, a fait savoir le régulateur français.

Cette mesure est intervenue un jour après la Journée européenne de la protection des données et se justifie en raison de la «gravité des violations et du nombre d’individus ciblés par le service de Facebook».

Le réseau social suit les utilisateurs d’Internet sur tous les sites qu’ils consultent après avoir visité la page de Facebook, selon la CNIL.

Facebook installe des cookies sur les ordinateurs qui fournissent encore plus d’informations personnelles lorsqu’un internaute se rend sur un site qui utilise des plugins de Facebook.

Les données obtenues sont utilisées puis à des fins de marketing, ce qui viole le droit des utilisateurs à la vie privée, selon le communiqué de la CNIL.

Les enquêteurs français ont aussi fait remarquer que Facebook utilisait le système Safe Harbor pour transmettre les données personnelles des utilisateurs français aux Etats-Unis, bien que l’instrument ait été décrété illégal par la Cour européenne de justice au mois d’octobre dernier.

En trois mois, Facebook, comme des milliers d’autres entreprises, a dû trouver un autre moyen de transmettre ces données sans violer le droit européen et ce délai a expiré la semaine dernière.

Un nouvel accord pour remplacer Safe Harbor a été rédigé le 2 février, mais il n’est pas encore entré en vigueur.

«La protection de la vie privée des gens qui utilisent Facebook est au cœur de tout ce que nous faisons. Nous sommes sûrs que nous nous conformons à la loi européenne de protection des données», a déclaré une porte-parole de Facebook en réponse au communiqué de la CNIL.

L’affaire peut être réglée à l’aimable si Facebook aménage sa politique concernant les données personnelles et réussi à remplir les obligations qui lui impose la CNIL.

En savoir plus : Racisme, sexisme et autres dérapages prospèrent toujours sur Internet