«On s'en doutait un petit peu mais c'est pas ce qui nous empêchera d'aller manifester. Il faut bien qu'il se mette ça dans la tête», a déclaré le président de l'association Pegida France en réaction à l'interdiction de sa manifestation en raison des débordements de la manifestation organisée le 23 janvier par le mouvement altermondialiste No Border. Cette branche française du mouvement créé en Allemagne par Lutz Bachmann le 20 octobre 2014.
Loïc Perdriel réagissait à l'annonce du ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a interdit le 3 février toutes les manifestations pouvant provoquer «des troubles à l'ordre public» à Calais.
«Le mouvement est contre l'islamisation de la France mais nous, on vient surtout pour dénoncer à Calais l'invasion qu'on subit tous les jours, les agressions, le caillassage, le vol et j'en passe. Ça empire chaque jour. Et ce n'est pas près de s'arrêter», explique Loïc Perdriel. «Vu la colère du peuple, le ras le bol général des gens, tôt ou tard ça finira très mal et je pense que tout le monde en est conscient», poursuit-il.
Le président du mouvement conclut : «Je me suis dis qu'il faut absolument que ce mouvement arrive en France. […] Le combat contre l'islamisation est, je pense, la chose la plus importante aujourd'hui, on voit que les mosquées poussent comme des champignons, financées par l'Etat».
L'interdiction de cette manifestation intervient au moment où l'UE a approuvé les modalités de financement d'un fonds d'aide de trois milliards d'euros destiné aux réfugiés syriens vivant en Turquie, promis en contrepartie de l'aide d'Ankara pour freiner les flux migratoires vers l'Europe.
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