France

Contre la GPA, des féministes de gauche et un collectif lesbien se mobilisent (VIDEO)

Le 2 février, des assises pour l’abolition universelle de la GPA ont été organisées à l'initiative d'associations de gauche sous l’impulsion de Laurence Dumont, députée PS et première vice-présidente de l’Assemblée nationale.

Une assemblée étonnamment hétéroclite s'est retrouvée le 2 février dans une annexe de l'Assemblée nationale pour débattre de la façon d'abolir la gestation pour autrui (GPA) de manière «universelle». 

Initiée par le CoRP, le collectif pour le respect de la personne, et par Laurence Dumont, députée PS du Calvados et première vice-présidente de l’Assemblée nationale, le débat était enrichi des contributions de personnalités telles que José Bové ou encore Sylviane Agacinski, philosophe et épouse de l'ex-Premier ministre Lionel Jospin. 

L'objectif des militants : mobiliser associations et chercheurs pour dénoncer les violations des droits humains qu’entraîne, selon eux, la GPA et tracer des pistes pour édicter une interdiction au niveau mondial, qui permettrait d'abolir ce qu'ils considèrent comme un commerce du corps et de la vie.

Parmi les intervenants qui se disaient féministes, on pouvait également compter le collectif Coordination lesbienne de France (CLF), lui aussi opposé à la GPA. 

Rue de l'Université, RT France a interviewé Frigide Barjot, ex-leader de la Manif pour Tous, et Philippe Gosselin, député les Républicains (LR), venus apporter leur soutien aux organisateurs et rappeler leur engagement contre la GPA, en dépit de leur clivage politique. 

Pour Frigide Barjot, venue en marge des assises, il s'agissait de dénoncer les dangers de la GPA et notamment le changement de filiation qu'elle induit, qui «déconnecte les enfants de leur filiation biologique».  

Même combat pour le député Les Républicains de la Manche Philippe Gosselin, venu furtivement encourager l'initiative de Laurence Dumont, pourtant d'une autre couleur politique que lui, et appeler au rapprochement de la gauche et de la droite sur le sujet. «Il faut aller vers une abolition universelle de la GPA qui nécessite un engagement de toutes les bonnes volontés», plaide-t-il au micro de RT, rappelant que sur des «sujets graves, tels que les prisonniers de guerre ou le commerce international, on a bien des conventions internationales».