France

Après la visite de Hassan Rohani, François Hollande accueille Raul Castro

Le chef de l'Etat cubain depuis 2006, Raul Castro, commence sa visite de trois jours en France. Il est présent depuis samedi à Paris mais aucune rencontre avec le gouvernement français n’a encore eu lieu.

D’après l’agenda, Raul Castro sera accueilli officiellement avec tous les honneurs ce lundi 1er février à l'Arc de Triomphe. Il est arrivé à Paris dans le cadre de la normalisation des relations entre Cuba et les Occidentaux, après une pause de 21 ans. En 1995, son frère aîné Fidel Castro avait rencontré le président français de l'époque, François Mitterrand.

Les deux dirigeants se retrouveront à 17h00 à l'Elysée, pour un entretien après lequel devraient être signés une douzaine d'accords dans les domaines du tourisme, des transports ou du commerce, et feront une déclaration commune à la presse. Un «dîner d’Etat» fermera le sommet franco-cubain.

La rencontre a lieu peu de temps après l’arrivée du guide suprême iranien Hassan Rohani à Paris, au cours de laquelle les deux chefs d’Etat ont confirmé l’établissement d’«une relation nouvelle». Les mêmes espoirs seront portés par le président français pendant sa rencontre avec Raul Castro, décidée après la levée des sanctions américaines contre Cuba.

«Depuis ce temps, les relations franco-cubaines ont vu de grands changements. Il est le temps d’ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire de nos deux pays», a fait savoir l’Elysée.

En mai 2015, le président français François Hollande avait été lui-même le premier chef d'Etat occidental à se rendre dans l’île des Caraïbes, depuis la victoire de la révolution castriste sur le régime de Batista en 1959.

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En ce qui concerne les relations économiques entre les deux Etats, le groupe Pernod-Ricard produit déjà le Rhum Havana Club, Bouygues développe la construction, Alcatel-Lucent investit dans les télécommunications et Total ainsi qu'Alstom le font dans l'énergie. Pourtant, le niveau des échanges commerciaux reste toujours faible avec un volume annuel de quelque 180 millions d'euros.

A propos de ces échanges, le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur, Matthias Fekl, a reconnu, le 29 janvier : «[Ils] ne sont pas encore à la hauteur de nos ambitions».