Alors que M. Rohani rencontrait des entrepreneurs français et iraniens lors d'une réunion organisée par le Medef et en présence du Premier ministre Manuel Valls, il s'est exprimé : «Nous sommes prêts à tourner la page sur une relation nouvelle entre nos pays».
C'est la première fois depuis la fin de l'isolement de l'Iran avec l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire et la levée des sanctions que le président iranien s'est déplacé en France. Il était en Italie en début de semaine pour rencontrer Matteo Renzi. Ce tour européen intervient dans un contexte favorable à l'Iran, qui peut désormais relancer ses relations économiques avec l'Italie et la France. Les deux pays se trouvaient être les partenaires privilégiés de l’Iran avant les sanctions de 2012.
Depuis la révolution islamique de 1979, les relations entre Téhéran et Paris ont traversé nombre de crises jusqu'à l'apaisement obtenu à la faveur d'un accord international en juillet sur le programme nucléaire iranien. L'Iran compte 79 millions d'habitants prêts à s'ouvrir aux industriels occidentaux, il s'agit là d'une manne énorme pour Paris qui compte bien en profiter. Déjà le constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën a officialisé son retour en Iran, il est le premier à le faire depuis la levée des sanctions. Il s'implantera via une coentreprise avec Iran Khodro, qui pourra investir jusqu'à 400 millions d'euros sur cinq ans. Le groupe souhaite produire 200 000 véhicules par an.
Un contrat avec Airbus devrait également être signé pendant la visite, pour l’achat de 114 airbus, selon le ministre iranien des Transports Abbas Akhoundi. D'autres entreprises françaises comme Total, Vinci ou Bouygues souhaite travailler avec l'Iran.
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