France

EN CONTINU : les renforts de chauffeurs venus de Nice et Bordeaux arrivent à Paris (PHOTOS, VIDEOS)

Quelques centaines de chauffeurs de taxis se sont rassemblés Porte Maillot, à Paris, pour manifester contre la concurrence des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC). Les journalistes de RT France mènent un live-update sur place.

Mercredi 27 janvier

C'est plutôt calme, mais la grève se poursuit. Les taxistes ne quittent pas Porte Maillot

La société Uber France a été condamnée mercredi à verser 1,2 million d'euros à l'Union nationale des taxis au titre d'une liquidation d'astreinte imposée par un précédent jugement, selon une décision du tribunal de grande instance de Paris obtenu par l'AFP.

Cette décision, publiée en pleine mobilisation des taxis contre les "dérives" du secteur des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) dont Uber est l'un des principaux acteurs, est liée à la communication de la société vis-à-vis de ses chauffeurs, qui selon l'UNT entretenait une "ambiguïté" quant à la possibilité de stationner sur la voie publique en attente d'un client sans réservation préalable ("maraudage").

Les chauffeurs ont entamé un vrai concert de klaxons lors de la grève et en attendant le retour de leur syndicat. De plus, il se sont mis à tirer des pétards en signe de mécontentement.

Selon notre journaliste sur place, beaucoup de chauffeurs ont passé la nuit dans leur voiture pour reprendre la grève mercredi.

Le président des taxis niçois, Patrice Trapani, a déclaré qu’une quarantaine de chauffeurs étaient déjà arrivés à Paris «pour sensibiliser la clientèle à la lutte des taxis».

«Quand on a vu que le mouvement de grève s'était durci à Paris, on est partis direction la capitale», a-t-il précisé.

La mobilisation des taxis contre les dérives des voitures de transport avec chauffeur (VTC) se poursuive en dépit de la nomination d'un médiateur par Matignon.

Des chauffeurs de taxi ont passé la nuit dans leur voitures à Porte Maillot et dans le secteur de Bercy.

«On est déterminés. On ne bougera pas», a déclaré Ibrahima Sylla, de l'association Taxis de France.

D'après le Twitter, des centaines de chauffeurs de taxis de Bordeaux et Nice viennent à Paris pour rejoindre la manifestation. 

Mardi 26 janvier

Des commerçants qui travaillent à proximité de la Porte Maillot disent que la grève a fait du tort à leur activité.

Quelques-uns profitent de la situation. Des vendeurs de sandwiches continuent de vendre boissons et sandwiches aux manifestants.

Avec l’arrivée de la nuit, la cacophonie de klaxons remplace les discours.

Les manifestants utilisent des mots et des slogans marquants. «Vivre ou mourir», peut-on par exemple lire sur une pancarte.

Certains d’entre eux disent se sentir «trahis».

Certains manifestants parviennent toutefois à glisser une touche d’humour dans cette situation de crise.

Vous pouvez voir les événements en temps réel sur le Periscope du journaliste de RT France qui est sur place.

A l’heure actuelle, les manifestants discutent de leurs problèmes quotidiens et la situation semble figée.

Les internautes publient des dessins humoristiques sur les réseaux sociaux se moquant de la grève des chauffeurs de taxi.

Lors de la manifestation, les collègues des chauffeurs de taxi français prennent aussi la parole. Un chauffeur espagnol a proposé une application unique pour les taxis.

Les manifestants entendent rester à la Porte Maillot toute la nuit. Les chauffeurs prononcent des discours par haut-parleur. «On n’est pas des voyous», peut-on entendre dans la foule. Les manifestants entonnent la Marseillaise.

A l'issue de la réunion convoquée par Manuel Valls à Matignon avec les représentants des taxis, la nomination d’un médiateur et l’annonce de l’ouverture d’une concertation pour résoudre la crise des taxis a été annoncée.

Les manifestants lancent des pétards devant le Palais des Congrès. On entend aussi de détonations de bombes agricoles. Le porte-parole du syndicat SDCTP chante «Quitte à mourir économiquement, on mourra à Porte Maillot».

Les internautes dénoncent la violence avec laquelle les chauffeurs de taxi manifestent. Certains appellent même appellent à boycotter les taxis et à utiliser le service Uber.

Les CRS qui ont bouclé la zone de la manifestation autorisent ceux qui le veulent à se disperser.

Les chauffeurs de taxi brutalement maîtrisés par les CRS en essayant de se rendre à Matignon

Les citoyens lambda ne sont pas tous contents de la manifestation des chauffeurs de taxis qui a provoqué des embouteillages sur les routes. Certains d’entre eux s’indignent sur les réseaux sociaux, d’autres s’amusent en pensant à Samy Naceri dans la série de films Taxi.

L’équipe de RT est sur place et vous propose de voir en temps réel les événements de la Porte Maillot.

Des vendeurs ambulants profitent de la situation en essayant de vendre des sandwiches aux chauffeurs de taxi.

Les chauffeurs de taxi français ne sont pas les seuls à manifester, on en trouve également qui viennent d’autres pays européens. Ainsi, sur le périphérique, un homme a brandi d’un drapeau espagnol.

Selon le journaliste de RT à la Porte Maillot, la situation ne se calme pas et les chauffeurs de taxis ne sont pas encore partis.

Alors que les taxis continuent de manifester, le Premier ministre, qui doit recevoir les manifestants ce midi, entend faire preuve de fermeté, et dénonce des violences «inadmissibles» commises par les chauffeurs de taxi. La manifestation a été émaillée notamment par des jets d’œufs ou des pneus brûlés.

«Il y a un droit de manifester. Il faut le respecter, même dans cette période d'état d'urgence. Mais les violences sont inadmissibles, aucune cause ne peut justifier une telle violence», a déclaré à la sortie de la réunion du groupe socialiste à l'Assemblée le Premier ministre, qui devait recevoir à 12h15 à Matignon une délégation d'organisations professionnelles de taxis.

La situation redevient tendue Porte Maillot. Le CRS ont fait usage de gaz lacrymogène et bloquent certaines rues. 

Des représentants des chauffeurs de taxis, qui protestent mardi contre la concurrence des voitures de transport avec chauffeur (VTC), seront reçus à 12H15 par Manuel Valls à Matignon, a annoncé à l'AFP l'entourage du Premier ministre.

Une «délégation représentant les différentes organisations professionnelles de taxis» sera reçue par le Premier ministre, son ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies et la secrétaire d'Etat chargée notamment de l'Artisanat Martine Pinville, a indiqué Matignon, confirmant des déclarations de syndicalistes.

Sur place, la situation semble s'apaiser, et les manifestants ont finalement dû quitter le périphérique sous la pression des forces de l'ordre.

Vingt personnes ont été interpellées mardi matin en Ile-de-France lors des manifestations de chauffeurs de taxi contre la concurrence des véhicules de transport avec chauffeur (VTC), a-t-on appris auprès de la préfecture de police.

Au total, 19 manifestants ont été arrêtés à la Porte Maillot, après plusieurs blocages du périphérique, tandis qu'un chauffeur de navette qui a forcé un barrage et renversé un manifestant peu après 7 heures était entendu dans les locaux de la police à l'aéroport d'Orly.

Les images de la mobilisation des chauffeurs de taxis à la Porte Maillot contre Uber

Sur des images diffusées par BFM TV, on a pu voir des CRS couper la circulation sur le périphérique et investir celui-ci afin de dégager les barrières installées par les manifestants. Les CRS ont aussi protégé les sapeurs-pompiers venus éteindre le feu de pneus allumé par les chauffeurs de taxis. 

La circulation devrait pouvoir se fluidifier sur le périphérique dans les minutes à venir. Par ailleurs, selon l'AFP, un manifestant a été interpellé par la police après avoir tenté d'entrer sur le périphérique.

Selon des journalistes de l'AFP présents sur place lors de la manifestation des taxis, les incidents de ce matin ont fait un blessé. Un chauffeur de taxi a ainsi été légèrement blessé à l'aéroport d'Orly. Toujours selon l'AFP, quelques dizaines de manifestants avaient organisé un filtrage sur l'A106 en installant des plots sur la chaussée, ne laissant passer que les taxis en grève.

Mais peu après 7 heures, une navette a forcé le passage, percutant un manifestant et l'a blessé à une jambe, a constaté une journaliste de l'AFP. Les autres manifestants s'en sont alors pris aux vitres du minibus et ont forcé ses passagers à en descendre. Vers 7h20, les secours sont arrivés sur place pour venir en aide au blessé renversé par le véhicule, encore au sol. 

Les manifestants sont sur le périphérique et ont mis le feu à des pneus.

Selon la préfecture de police, 1 200 taxis ont été comptabilisés sur différents sites de protestation, notamment à Orly où quelques dizaines de manifestants ont organisé un filtrage sur l'A106 en installant des plots sur la chaussée, ne laissant passer que les taxis en grève, dans une ambiance échauffée.

Les manifestants tentent visiblement de pénétrer sur le périphérique parisien. Quelques barrières ont été jetées sur le périphérique pour bloquer la circulation.

Sur la carte, on peut déjà constater qu'il y a 236 km de bouchons en Ile-de-France. Mais, ce chiffre correspond à la moyenne haute à cette heure.

Néanmoins, la préfecture de police recommande d'éviter les abords du ministère de l'Economie.

Certains chauffeurs brandissent des pancartes et chantent «Macron, démission». Le gouvernement n’a «rien d’autre à faire que de s’attaquer aux taxis parisiens».

D’après des tweets, on entend des bombes lacrymogènes depuis 5h30 à la Porte Maillot.

Les chauffeurs précisent que «c'est la manifestation de la dernière chance»

Les forces policières ont été déployées pour sécuriser la zone, les CRS ont bloqué l’accès au périphérique.  

Les manifestants se sont mis à incendier des palettes. 

Les chauffeurs de taxis ont commencé leur mouvement de protestation sur la Porte Maillot. Des centaines de voitures y sont arrivées avec des banderoles «Uber dégage ! Ici c'est Paris, ici il y a des lois. Pray for taxis», «Le taxi parisien veut vivre ! Non aux dictats !».

 

Le syndicat Taxis de France a appelé les chauffeurs de taxis à se rassembler près des aéroports de Roissy et d’Orly dès 6 heures le 26 janvier pour se rendre ensuite à la Porte Maillot, puis au ministère de l’Economie et des Finances.

«Il est clair que les taxis n'en peuvent plus de cette concurrence sauvage» des VTC, a déclaré le secrétaire général de FO-UNCP Taxi, Nordine Dahmane.

«Le marché du transport de personnes n'est pas extensible et ne peut pas embaucher tout le monde sous prétexte qu'il y a trois millions de chômeurs. Il faut que le gouvernement reprenne les choses en main», a-t-il ajouté.

Une manifestation semblable avait déjà eu lieu le 25 juin quand les chauffeurs de taxis s'étaient mobilisés contre le service UberPop. On avait vu des scènes de violence et deux VTC avaient été incendiés. 

Lire aussi : Des chauffeurs Uber en colère contre la baisse des prix rassemblés Porte Maillot