«Ce qui à chaque attentat est décrit comme un groupe ou une cellule est en fait une grande entreprise qui utilise le même réseau logistique pour amener ses terroristes depuis la Syrie jusqu'en Europe», a rapporté le directeur du TRAC, Veryan Khan, selon le quotidien belge Le Soir.
Agé de 35 ans, Salim Benghalem serait actuellement en Syrie et préparerait d'autres attaques, d'après le quotidien De Morgen. Ses informations remettent en cause le rôle Abdelhamid Abaaoud dans les attentats du 13 novembre dont il était perçu comme le cerveau. «Il était sur place comme coordinateur, mais ne disposait pas selon nos informations de la capacité de mener des attentats aussi professionnels à si grande échelle», estime le TRAC.
«Il n'avait pas sa place en France. Il en a trouvé une là-bas»
Il menaçait la France et exprimait sa joie dans une vidéo de propagande diffusée en février 2015 après les tueries de Charlie, appelant les cellules dormantes à prendre les armes contre les citoyens français. Salim Benghalem est connu des services de renseignement français. Dès 2001, il apparaît dans les radars de la justice française. Il est alors présenté comme l'un des «bourreaux» de l'État Islamique en Syrie. Il fuit en Algérie alors qu'il est soupçonné de meurtres et de tentative de meurtre, sur fond de règlement de comptes entre bandes rivales.
«Il n'avait pas sa place en France. Il en a trouvé une là-bas», a confié un membre de son entourage à l'AFP en 2012 alors que quelques années auparavant, il s'était radicalisé en prison. Il en sort en 2010, mais est surveillé par les services de renseignement.
En septembre 2014, il est ajouté à la liste des 10 terroristes les plus recherchés par les États-Unis puis condamné en janvier 2015 à 15 ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris pour son rôle dans une filière française d'acheminement de militants islamistes vers la Syrie entre 2012 et 2013. La justice le soupçonne d'avoir des liens avec Mehdi Nemmouche, les frères Kouachi, auteurs des attaques contre Charlie et Amedy Coulibaly le tueur de l'Hyper Cacher.
Lire aussi : L'EI prépare de nouvelles «attaques d'ampleur» concentrées sur l'Europe