Dans sa lettre, l'avocat affirme que son client est victime d'une «véritable campagne de harcèlement judiciaire» appuyée par «le chef de l’État français et son Premier ministre», à l'issue de laquelle le polémiste s'est retrouvé «ostracisé» de tous les médias traditionnels, condamné à de «lourdes condamnations financières» et vivant «sous la menace de l'emprisonnement».
Le 19 janvier dernier, une représentante du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF) avait formulé une demande «particulière» au président russe : «faire en sorte que des criminels français comme Dieudonné M’bala M’bala et Alain Soral n’utilisent pas les médias russes pour diffuser des thèses antisémites».
Pour Damien Viguier, parler du président d’Égalité et Réconciliation «comme d'un criminel relève du mensonge et de l’injure». Il considère que les seuls reproches que l'on puisse lui faire, «ce sont des analyses et des prises de positions réalistes et courageuses», comme la défense «d'un ordre politique du monde équilibré» qui rejoindrait la ligne tenue par Vladimir Poutine en Libye, en Ukraine, ou encore en Syrie.
Au sujet de l'antisémitisme, dont est régulièrement accusé Alain Soral, l'avocat estime qu'il s'agit d'une notion «non définie» dans le droit français servant avant tout à «terroriser les journalistes, les politiciens et les intellectuels».
L'avocat conclu sa missive en émettant l'hypothèse selon laquelle «si les sentiments positifs [à l'égard] du président russe ne cessent de progresser dans la population française» cela serait «peut être grâce à l'audience de rares personnes comme Alain Soral», tout en précisant que «la nébuleuse d'organisations» cherchant à «faire taire [son] client (...) participe au premier chef à la propagande agressive et injuste que l’Occident dirige contre [Vladimir Poutine] et contre [son] pays».
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