«L'objectif que nous partageons toutes et tous, c'est de pouvoir lever l'été prochain les sanctions parce que le processus aura été respecté», a-t-il indiqué lors d'une intervention devant des hommes d'affaires français. Il faisait référence aux accords de Minsk-2 signés début 2015 pour régler le conflit dans l'est de l'Ukraine.
En réponse aux sanctions économiques décidées par l'Union européenne contre Moscou après le référendum organisé en Crimée en mars 2014 pour un rattachement avec la Russie, le pays avait décrété un embargo sur la plupart des produits agroalimentaires européens qui, depuis, touche durement les agriculteurs français.
Le Premier ministre français, Manuel Valls, avait évoqué une première fois en novembre dernier l'éventualité d'une levée de ces sanctions. Il n'avait alors pas précisé de calendrier tout en précisant que Moscou devait «remplir sa part du contrat [...] qu'elle a signé dans le cadre des accords de Minsk» sur l'Ukraine. Signés en février de l'an dernier sous la médiation franco-allemande, ils visent à mettre fin à un conflit opposant les rebelles séparatistes à l'armée ukrainienne dans l'est de l'Ukraine.
Alors que la Russie s'enfonce dans la récession, Emmanuel Macron et son homologue russe Alexeï Oulioukaïev doivent réunir le 25 janvier la commission chargée de développer la coopération commerciale entre les deux pays, qui n'avait plus siégé depuis septembre 2013.
Les relations économiques entre les deux pays semblent prendre un nouveau départ. Le 22 janvier dernier au Forum de Davos, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait déjà estimé que les sanctions pourraient être levées «dans les prochains mois» si Moscou appliquait «complètement» ces accords.