Plusieurs tractopelles et bulldozers étaient à l'œuvre en milieu de matinée, le 18 janvier, dans la «jungle» de Calais, à la fois le long de la petite route où habitent les riverains et à proximité immédiate de la rocade portuaire.
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Ces engins de chantier rasaient la végétation, aplanissaient le terrain et dégageaient les tentes et abris abandonnés par les migrants, qui se sont repliés dans d'autres secteurs de la «jungle» depuis la fin de semaine dernière ou ont rejoint, pour certains, le nouveau camp de conteneurs en dur inauguré le 11 janvier et prévu pour accueillir 1 500 personnes.
Selon les autorités, ces travaux, qui se sont déroulés sous la surveillance de policiers et de CRS, doivent permettre de sécuriser les abords du camp de la lande. Des migrants y ont assisté de loin.
Ces deux zones de sécurité de 100 m de large doivent permettre aux forces de l'ordre de mieux voir les migrants qui sortent du camp, et donc, d'empêcher les intrusions sur la rocade portuaire, où ces derniers tentent de monter à bord des camions embarquant pour Douvres. Il s'agit aussi de protéger les riverains et les migrants eux-mêmes des risques d'accident, souligne la préfecture.
Selon les sources, entre 500 et 1 200 personnes, sur un total de près de 4 000 individus, vivaient dans cette zone avant d'être contraints à la quitter. Toutes ne l'ont pas encore fait, en particulier dans le secteur de la rocade portuaire, où se trouvent plusieurs commerces réticents à quitter les lieux.
«Ces opérations devraient durer environ une quinzaine de jours», a indiqué la préfecture.
Elle avait annoncé qu'elle donnerait jusqu'à la fin de semaine dernière aux migrants pour quitter le secteur, sans fixer d'ultimatum: «si un mouvement s'enclenche, on attendra quelques jours de plus pour leur faciliter le déménagement», avait affirmé la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio.