Si Agnès Saal a été condamnée à deux ans de suspension de la fonction publique, dont six mois ferme, cette peine est une «sanction sans aucune proportion aux faits reprochés» : une facture de 40 000€ de frais de taxi en 10 mois, dont 6 700€ dépensés par son fils aux frais du contribuable.
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Dans cette lettre, révélée par le Point, le chef d’accusation de détournement de fonds publics est requalifié en simple «faute», celle d’avoir «dans une situation familiale particulièrement douloureuse, donné à son fils le code de son abonnement de taxi et de ne pas en avoir contrôlé l'usage». Les auteurs arguent qu’Agnès Saal a «immédiatement remboursé» le coût de cette faute à l’INA, estiment que l’ex-présidente a, de toute façon, fait gagner plus d’argent à l’administration par sa politique de gestion qu’elle ne lui a coûté par ses courses de taxi.
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Agnès Saal serait une «victime expiatoire» qui aurait subit la «vindicte médiatique», afin de payer pour tous «les errements dont la haute administration et les présidences d'établissements publics». 71 témoignages d’anciens collègues, censés démontrer son «savoir-faire, (s)es qualités humaines, un engagement dans le travail et un attachement au bien public exceptionnels» déjà communiqués au président de la République ont été joints au courrier.
Mais tout le monde ne partage pas cette vision de la fonctionnaire. Une pétition, initiée par Les Contribuables Associés, réclame elle la révocation à vie d’Agnès Saal. Au contraire des amis de l’ex-présidente de l’INA, les auteurs de la pétition estiment que la sanction dont elle a écopée est «extrêmement clémente au regard des faits», rappelant au passage la note de taxi de 38 000 euros qu’Agnès Saal avait laissé lorsqu’elle était directrice du centre George Pompidou entre janvier 2013 et avril 2014, pour laquelle une enquête pour détournement de fonds publics a été ouverte afin d’éclaircir les «présomptions d'usage non exclusivement professionnel de taxi». A ce jour, près de 8 000 personnes ont approuvé cette demande.
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