Vers 15H00, l'homme a dirigé délibérément sa Peugeot 307 rouge sur un groupe de militaires, qui ont riposté à l'aide de leur arme, le touchant à un bras et à une jambe. Une balle perdue a également blessé un fidèle de la mosquée, touché à un mollet. Celui-ci aurait été secouru par un soldat, avant d'être hospitalisé.
Les militaires pris pour cible font partie de Sentinelle, une opération de l'Armée nationale visant à protéger des lieux sensibles de la menace terroriste. Cette mission avait été renforcée après les attentats du 13 novembre.
Selon les premiers éléments de l'enquête, rapportés par l'agence de presse française AFP, le conducteur, qui a agi seul, est inconnu des services de police. Il s'agirait d'un homme d'une trentaine d'années originaire de Bron, en banlieue lyonnaise. Son véhicule était lui immatriculé en Savoie. Le parquet antiterroriste n'a pas été saisi pour cette affaire.
Abdallah Dliouah, l'un des imams de la mosquée de Valence, a affirmé à l'AFP qu'il avait «vu cette personne, elle est d'origine maghrébine».
Le militaire a été touché par le véhicule et blessé au genou et au tibia. Son pronostic vital n'est pas engagé.
Selon la préfecture, la grande mosquée de Valence est un lieu très calme, «où le culte se passe de manière apaisée».
Selon plusieurs sources locales, la voiture ne contenait ni armes ni explosifs.
Les ministres de la Défense Jean-Yves Le Drian et de l'Intérieur Bernard Cazeneuve ont apporté vendredi «leur entier soutien aux militaires visés par le conducteur d'un véhicule», alors qu'ils étaient postés devant la grande mosquée de Valence, dans la Drôme.
«Les militaires ont riposté par des tirs de défense, blessant grièvement le conducteur du véhicule, sans que son pronostic vital ne soit à l’heure actuelle engagé», affirment dans un communiqué commun les deux ministres, précisant qu'«il appartiendra à l’enquête d’établir les motivations précises de l’auteur».
Manuel Valls a également apporté son «soutien aux militaires» via son compte twitter.
Quelques heures après l'attaque, l'imam de Valence Abdallah Dliouah a condamné l'attaque et adressé son soutien aux militaires.
Par ailleurs, dans un communiqué, le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a condamné «avec la plus grande fermeté» l'«agression lâche» commise sur les militaires.
«Dans l’attente des résultats de l’enquête qui détermineront les véritables motivations de l’agresseur, le CFCM réitère son appel à la sérénité et à la vigilance à l’ensemble de nos concitoyens», ajoute-t-il, rappelant que les militaires chargés de la protection des lieux de cultes dans le cadre de l'opération Sentinelle «sont énormément appréciés par les fidèles à travers toute la France».