L'évènement est organisé par le White Rebels Crew, un groupe nationaliste français qui soutien les actions de l'armée ukrainienne et plus particulièrement celles du bataillon Azov contre les populations russophones du Donbass, théâtre d'une guerre civile qui a causé plus de 9 000 morts depuis avril 2014. En juin dernier, la Chambre des représentants américaine avait notamment qualifié Azov de bataillon «néonazi» et adopté, à l’unanimité, un amendement interdisant aux Etats-Unis de fournir une aide à cette «milice d’extrême droite, sur la ligne de front du conflit ukrainien, qui propage des slogans de suprématie de la race blanche».
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Si ce bataillon est majoritairement composé d’Ukrainiens, il accueille aussi des combattants étrangers. Ainsi, une dizaine de français seraient passés, et combattraient toujours dans ses rangs. Parmi eux, on trouve notamment Gaston Besson, «mercenaire» (selon ses propres mots) qui a officié en tant que «coordinateur étranger» au sein de la formation ultra-nationaliste. Il est probable que celui-ci soit l’animateur de la conférence. Thibault Dupire, autre figure française revendiquée d’Azov, est lui toujours présent sur le front.
Une pétition ayant recueilli plusieurs dizaines de signatures a été mise en ligne pour réclamer l’interdiction de la conférence. «Ce bataillon qui utilise sans vergogne des symboles néo-nazis et avec une idéologie toute semblable, celle que nos aïeux ont combattu lors de la seconde guerre mondiale, opprime le peuple du Donbass dans l'est de l'Ukraine» indique l’auteur. En effet, plusieurs observateurs ont notamment pointé des similitudes entre l’emblème du bataillon Azov et le Wolfsangel, de la division de panzer SS Das Reich, qui a notamment combattu contre les soviétiques en Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale. «Il est absolument intolérable que cette conférence se tienne dans notre pays, les valeurs de ces individus sont absolument incompatibles avec les valeurs de la République» poursuit l’homme à l’initiative de la pétition.
La mairie PS de Nantes, contactée par RT France, a déclaré n’avoir eu connaissance de l’organisation de cet évènement que très récemment et n’avait pas encore suffisamment d’information pour se prononcer sur les mesures qui seront prises.