En France, le ministre de l’Intérieur a tenu le 29 décembre une réunion avec les préfets de région pour préparer les festivités du Nouvel An. Laurent Nuñez y a insisté sur la nécessité d’une réponse ferme face aux risques de violences urbaines, tout en précisant qu’il ne s’attendait « pas à plus d’incidents que l’an passé, mais c’est déjà beaucoup trop ».
À Paris, où une forte affluence est prévue sur les Champs-Élysées, au Champ-de-Mars, au Trocadéro, à Montmartre ou aux Halles, environ 10 000 policiers, gendarmes et militaires de Sentinelle seront déployés. Les autorités craignent surtout une attaque terroriste et un mouvement de foule, « évité de justesse l’an dernier » sur la plus belle avenue du monde, et qui sera « pris en compte très sérieusement cette année ».
Sur l’ensemble du territoire, les mesures administratives sont déjà en place : interdiction de vente de carburant au détail et d’engins pyrotechniques. Le renseignement territorial note une augmentation de l’utilisation illégale de mortiers d’artifice ces dernières semaines.
Laurent Nuñez a particulièrement pointé du doigt les risques liés à la Coupe d’Afrique des Nations, disputée au Maroc. Le match Algérie-Guinée équatoriale, prévu le 31 décembre à 17 heures, pourrait entraîner des scènes de provocations, de violences et de débordements, comme observé le 28 décembre après la qualification des Fennecs dans plusieurs villes de France, dont Lyon.
Des incidents « rapidement contenus » ont éclaté à Toulouse, Marseille, Lille et Roubaix, avec tirs de mortiers sur les forces de l’ordre, dégradations et incendies. « Les rassemblements festifs, on les encadre, mais on ne tolère pas les violences sur les forces de l’ordre et les interruptions de circulation », a averti le ministre.
Les territoires sensibles restent les mêmes que les années précédentes : Bas-Rhin, Haut-Rhin, Rhône, Bouches-du-Rhône, Var et Alpes-Maritimes. Un dispositif spécifique sera aussi mobilisé pour la grande prière de la communauté de Taizé à Bercy le 31 décembre au soir. Lors du précédent Nouvel An en France, 948 véhicules avaient été brûlés.