France

Aurore Bergé accuse LFI de compromission avec l’islamisme

Aurore Bergé accuse LFI de compromission avec l’islamisme et l’antisémitisme, appelant à une « intransigeance » républicaine. Ses propos contrastent avec le front anti-RN prôné par la majorité en 2024. La ministre veut désormais faire de LFI une cible politique prioritaire dans la lutte contre les extrémismes.

Aurore Bergé hausse le ton. Invitée du Grand Rendez-vous chez CNews en partenariat avec Europe 1 et Les Echos, la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes a appelé à « se dresser » contre La France insoumise, accusant le parti de Jean-Luc Mélenchon d’alimenter « l’antisémitisme » et de fermer les yeux sur « l’entrisme islamiste ».

« Si vous voulez lutter contre l’islamisme, c’est aussi un combat contre LFI », affirme-t-elle, assurant que les Insoumis auraient « de facto fait une forme de pacte électoral » avec ces courants idéologiques. Déjà connue pour son slogan polémique, « l’antisémitisme en France tient en trois lettres : LFI », la ministre persiste, tout en concédant que les Insoumis ne sont « pas les seuls responsables », mais qu’ils portent « une part majeure » de cette dérive.

Islamistes, mélenchonistes même combat ?

Selon elle, les « valeurs de la République » et la laïcité sont désormais « dans le viseur » des islamistes comme des cadres mélenchonistes. Et c’est précisément cette convergence supposée qui justifierait, selon Aurore Bergé, une « intransigeance absolue ».

Elle exhorte ainsi la société civile et la classe politique à défendre plus fermement les principes républicains, estimant que « tout le monde ne combat pas » ces menaces avec la même vigueur.

Ces déclarations tranchées contrastent cependant avec la position adoptée par la majorité présidentielle lors des législatives de 2024. À l’époque, en pleine campagne chaotique après la dissolution surprise d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal, alors Premier ministre et aujourd’hui patron du parti présidentiel, avait plaidé pour un front républicain allant jusqu’aux voix LFI pour barrer la route au Rassemblement national.

Une alliance tactique désormais farouchement dénoncée par Aurore Bergé, qui semble vouloir réécrire les lignes rouges politiques posées dix-huit mois plus tôt.