France

Région parisienne : un jeune homme kidnappé en pleine rue, une rançon de 30 000 euros exigée

Un jeune homme de 18 ans a été kidnappé à Fresnes, à quelques kilomètres de Paris. Les malfaiteurs ont réclamé à sa famille une rançon de 30 000 euros. La victime a été retrouvée par les forces de l’ordre et deux suspects ont été interpellés.

L’enlèvement crapuleux est-il en passe de se démocratiser en France, et plus particulièrement en région parisienne ? À Fresnes, commune située au sud de Paris et notamment connue pour son centre pénitentiaire, un jeune homme de 18 ans a été enlevé en plein jour par cinq individus qui l’ont embarqué dans leur véhicule. Les faits, rapportés par Actu17, se sont déroulés le 23 octobre vers 14h30 sur l’avenue Paul-Vaillant-Couturier. Les forces de l’ordre ont été prévenues par des témoins de la scène.

Dans la foulée, les agresseurs auraient contacté le frère du jeune homme afin d’exiger le versement de 30 000 euros en échange de sa libération. Fort heureusement pour la victime, l’enquête menée par deux services de police (SDPJ 94 et BRI-PP) aurait « rapidement donné des résultats », menant à l’interpellation « quelques heures plus tard en Seine-Saint-Denis » de deux suspects de 23 et 27 ans qui ont été placés en garde à vue. Les trois autres individus impliqués dans ce rapt sont toujours en cavale. Le parquet du Val-de-Marne a précisé au Parisien que « la victime a été retrouvée saine et sauve ».

Ces derniers mois en France, plusieurs affaires d’enlèvements ont fait parler d’elles. En janvier, le co-fondateur de la start-up Ledger David Balland et sa femme étaient enlevés à Vierzon (Cher). Libéré par le GIGN lors d’une intervention sur un parking d’Étampes (Essonne), l’entrepreneur s’était fait sectionner un doigt par ses ravisseurs qui l’avaient envoyé à ses proches afin qu’ils paient une rançon en cryptomonnaie.

Les rapts en hausse à Paris et dans sa proche banlieue

Début mai, c’était au tour d’un quinquagénaire, père d’un entrepreneur dans les cryptomonnaies, d’être enlevé dans le XIVe arrondissement de Paris, avant d'être séquestré. Retrouvé à Palaiseau, également dans l’Essonne – département de la région parisienne –, lui aussi s’était fait couper un doigt afin de pousser au versement d’une rançon de plusieurs millions d’euros.

Quelques jours plus tard, c’était au tour de la fille d’un ponte de la cryptomonnaie d’être la cible d’une tentative d’enlèvement en plein XIe arrondissement de la capitale française. Enceinte de cinq mois, accompagnée de son jeune fils, elle avait été attaquée par plusieurs individus cagoulés qui cherchaient à l’embarquer dans une camionnette siglée Chronopost. Une scène qui s’est déroulée devant de nombreux témoins, aux alentours de 8h30 du matin.

Dans la foulée, 20 Minutes avait alerté sur une hausse de 25 % en dix ans de ce phénomène qui ne concerne pas que « les chefs d’entreprises », avançant le chiffre de « 3 198 enlèvements et séquestrations (hors affaires intrafamiliales) » en 2024 qui auraient été recensés par la police, dans la mesure où « le ministère de l’Intérieur assure ne pas disposer de données consolidées » en la matière.

Toujours selon la même source, 1 043 rapts auraient été dénombrés en 2024 à Paris et dans sa petite couronne, «contre 761 en 2015. Une hausse de plus de 37 %», précisait alors le quotidien.