France

La gauche française amorce un dialogue inédit avec Attal : une alternance sans Mélenchon en vue ?

Alors que la France est plongée dans une crise politique inédite, une partie de la gauche parlemente avec Gabriel Attal au sujet d'une alternance excluant LFI. Une réunion surprise entre Faure, Tondelier et l’ex-Premier ministre ouvre la voie à un gouvernement de centre gauche pour éviter la dissolution.

La crise politique et l’isolement du président Emmanuel Macron poussent une partie des gauches à envisager une alternance pragmatique, loin des appels à la destitution de Jean-Luc Mélenchon. Une rencontre inattendue entre Olivier Faure, Marine Tondelier et Gabriel Attal, dans les coulisses de TF1, marque un tournant : un exécutif de gauche, sans LFI, est évoqué pour stabiliser le pays.

Une gauche sans Insoumis à Matignon ou la renaissance du NFP

Lundi soir, Gabriel Attal pour le parti Renaissance, Olivier Faure pour les socialistes et Marine Tondelier pour les Écologistes se sont isolés 45 minutes dans une loge de TF1 le 6 octobre pour discuter d’un « préfigurateur » chargé de trouver un accord « d’intérêt général ».

Gabriel Attal, issu du Parti socialiste, critique l’« acharnement » d’Emmanuel Macron et accepte un Premier ministre de gauche, mais exige qu'il n'y ait « pas de ministres insoumis ». Dans un tel contexte, un nom comme celui de l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve revient sur le devant de la scène. Homme de réseaux, il pourrait être accepté par le centre et une partie de la gauche non mélenchoniste.

La question de la participation des Insoumis demeure au cœur des tractations à gauche et, dès le lendemain de l’entrevue avec les socialistes et Olivier Faure, c’est une rencontre entre les Écologistes, LFI, Génération.s, un représentant des communistes mais sans le PS qui a eu lieu.

La secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier a déclaré que ces échanges avaient débouché sur une volonté commune d’« en finir avec le macronisme et battre l’extrême-droite ».

Les différents protagonistes de cette rencontre sont censés se retrouver le 8 octobre pour d’autres discussions.

L’hypothèse d’un exécutif de gauche ferait cependant planer le risque d’une censure des droites et du centre, de la même manière qu’un gouvernement de centre gauche laisserait la place à une censure venant de la droite mais aussi potentiellement des Insoumis.