France

Mise en cause, l'ONG SOS Chrétiens d’Orient dénonce des accusations infondées de Mediapart

Perquisitionnée du 23 au 25 septembre par le Parquet national antiterroriste, l’ONG SOS Chrétiens d’Orient rejette vigoureusement les soupçons de complicité de crimes en Syrie relayés par Mediapart. L’association affirme sa transparence et son engagement humanitaire auprès des chrétiens persécutés.

L’association SOS Chrétiens d’Orient, visée par une enquête pour complicité de crimes de guerre et contre l’humanité, dénonce une opération disproportionnée orchestrée par Mediapart, tout en réaffirmant son action caritative transparente au service des populations en détresse.

Des perquisitions d’ampleur ont été menées par les autorités françaises les 23 et 25 septembre.

Une perquisition spectaculaire et controversée

Entre le 23 et le 25 septembre, l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH) a perquisitionné les bureaux de SOS Chrétiens d’Orient à Boulogne-Billancourt, Courbevoie et Paris, saisissant ordinateurs et livres de comptes. L’enquête préliminaire, ouverte en décembre 2020, cherche à déterminer si des dons collectés depuis 2016 ont pu financer des milices pro-Assad, accusées d’exactions par des ONG syriennes, selon Mediapart. Des perquisitions ont aussi visé des sociétés en Ille-et-Vilaine et en Essonne, sans garde à vue. Des membres, dont le président Charles de Meyer, ont été entendus en audition libre.

Ce dernier a d’ailleurs déclaré sur le réseau social X : « Un des objectifs évidents de la campagne orchestrée par Mediapart et les réseaux Soros est de mettre SOS Chrétiens d’Orient en danger dans les médias arabes ». 

Fondée en 2013, l’ONG catholique, active sur trois continents, revendique 3 300 volontaires, 400 000 bénéficiaires et 2 000 projets d’aide d’urgence, de reconstruction et d'éducation. En Syrie, elle a fourni matériel médical et vivres aux civils fuyant les islamistes, dans un contexte où la France minimisait la menace d’Al-Nosra. Le 24 septembre, Emmanuel Macron qui rejetait l’idée de toute forme de dialogue avec Bachar el-Assad, a chaudement salué l’ancien dirigeant jihadiste.

Dans un communiqué, SOS Chrétiens d’Orient dénonce « les moyens disproportionnés » et des soupçons « délirants », affirmant une traçabilité totale de ses fonds, validée par des experts. Aucune question sur des crimes de guerre n’a été posée en audition, souligne l'organisation. Charles de Meyer déclare sur Radio Courtoisie : « Il faut s’imaginer le pognon que l’État met pour persécuter SOS Chrétiens d’Orient sur orchestration de Mediapart ! »

Il dénonce par ailleurs « une affaire grotesque montée de toute pièce par Mediapart dans le seul but de nuire » et insiste : « Nous n’avons fait qu’œuvre de charité. La vérité montrera les objectifs nauséabonds de Mediapart ».

Cette affaire, partie d’une enquête de Mediapart, fait écho à l’actualité judiciaire française dans laquelle l’ancien président Sarkozy est mis en cause également dans un dossier monté par le média de gauche