Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, intensifie ses critiques envers le Premier ministre Sébastien Lecornu, à la veille d’une nouvelle mobilisation syndicale prévue jeudi 2 octobre. Dans une série d’interventions récentes, elle a dénoncé l’absence de « rupture » concrète promise par Lecornu, estimant que ses engagements, notamment sur l’assurance-chômage, restent lettre morte.
Elle a insisté sur la nécessité de maintenir la pression, déclarant qu’elle ne le rencontrera à nouveau qu’après la journée d’action, « sur la base d’un rapport de force » construit lors des mobilisations des 10 et 18 septembre. Sophie Binet exige un budget 2026 sous « la surveillance du monde du travail », demandant des réponses claires d’ici les débats parlementaires.
La pression s'accentue sur Lecornu
Elle a également exprimé son scepticisme sur la capacité de Lecornu à s’émanciper de l’héritage d’Emmanuel Macron, prédisant qu’il « rejoindra le cimetière des Premiers ministres » de l’ancien président. Pour elle, les suppressions de postes de fonctionnaires et les hausses de franchises médicales, évoquées lors des consultations, traduisent une continuité des politiques passées plutôt qu’une rupture attendue.
Sophie Binet appelle à une mobilisation croissante, soulignant que les échanges avec Sébastien Lecornu ont été « infructueux » et qu’aucune action tangible n’a été entamée pour répondre à la « gravité de la crise sociale et démocratique ». Face à ces critiques, Sébastien Lecornu a réaffirmé sa volonté de recevoir l’intersyndicale prochainement, sollicitant des contributions sur le travail et la protection sociale.
Cependant, la secrétaire générale de la CGT rejette cette approche, estimant que seul un rapport de force suffira à imposer des concessions. Elle met en garde contre un budget qui, sans contrôle syndical, risquerait d’aggraver les inégalités, plaidant pour des mesures comme l’arrêt des réformes impopulaires. Cette confrontation s’inscrit dans un climat tendu avant le 1er octobre, date de reprise des débats parlementaires, où le gouvernement doit présenter ses arbitrages, sous la menace d’une opposition syndicale déterminée à peser sur les négociations.