Mercredi 24 septembre, l’intersyndicale – CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires – a passé deux heures et demie à Matignon avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, en présence de trois ministres démissionnaires. À l’issue, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a qualifié la réunion d’« occasion manquée » et a appelé à une manifestation le 2 octobre.
Sophie Binet, de la CGT, a renchéri : « Nous sommes extrêmement en colère qu’un million de personnes qui ont manifesté n’aient aucune réponse précise ».
Une « occasion manquée » pour l’intersyndicale
L’ultimatum lancé vendredi 19 septembre par les syndicats, au lendemain de la mobilisation du 18 qui a réuni entre 500 000 et un million de personnes, n’a pas été relevé.
Les organisations réclamaient l’abrogation de la réforme des retraites de 2023, l’abandon du plan d’austérité de François Bayrou et une justice fiscale accrue. Seul motif de satisfaction : l’enterrement probable d’une nouvelle réforme de l’assurance-chômage.
Sur les franchises médicales doublées ou la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires, rien de concret. « Ni rupture, ni engagement concret ». La CGT a par ailleurs communiqué sur la situation du chef du gouvernement : « Jamais un Premier ministre n'a été aussi fragile », encourageant ses adhérents à se mobiliser le 2 octobre.
Sébastien Lecornu, toujours sans gouvernement, a proposé des entretiens bilatéraux la première semaine d’octobre, mais aucun syndicat n’a accepté.
Les partis de gauche – PCF, Écologistes, LFI et PS – se joignent déjà à l’appel.
Parallèlement Lecornu a reçu les patrons le 24 septembre également dans l’après-midi. Patrick Martin (Medef) appelle à un « énorme meeting » le 13 octobre pour « rééquilibrer le débat » sur la taxation des riches.
L’annonce d’une nouvelle mobilisation le 2 octobre accentue la pression sur Lecornu, fragile et sans majorité absolue. Elle pourrait cristalliser l’opposition syndicale et de gauche, rendant le vote du budget 2026 périlleux.