France

Drapeaux israélien et palestinien projetés sur la tour Eiffel : «Le PS trahit tout le monde à la fois», fustige Mélenchon

Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a jugé «consternante de stupidité» la décision de la maire de Paris, Anne Hidalgo, de projeter sur la tour Eiffel les drapeaux israélien et palestinien, séparés d’une colombe.

« Hidalgo, dans la grande tradition des coups tordus de congrès, pavoise la tour Eiffel [des] drapeaux d’Israël et de Palestine. Consternant de stupidité après deux ans de génocide », a écrit ce 22 septembre le fondateur de La France insoumise (LFI) sur son blog. « Le PS trahit tout le monde à la fois », a-t-il ajouté.

Même son de cloche du côté d’élus du parti. « Associer le drapeau palestinien à celui d’un État qui bombarde, affame et massacre, ce n’est pas œuvrer pour la paix. C’est normaliser le génocide. C’est être complice dans sa bien-pensance. C’est être lâche et ignominieux », a estimé le député de Seine-Saint-Denis, Aly Diouara.

La veille au soir, les drapeaux palestinien et israélien ont été projetés sur un écran installé au premier étage de la tour Eiffel. Le dessin d’une colombe, tenant dans son bec un rameau d’olivier, était intercalé entre les deux étendards.

La mairie de Paris, propriétaire du monument, « soutient l’initiative portée aux Nations unies par le président de la République française pour la reconnaissance de l’État de Palestine », avait déclaré le même jour Anne Hidalgo dans un message posté sur le réseau social Bluesky. « Paris exprime sa solidarité avec toutes les victimes civiles palestiniennes et israéliennes », a-t-elle ajouté dans un autre message.

Alors qu’Emmanuel Macron doit annoncer aux Nations unies la reconnaissance de l’État de Palestine par la France ce 22 septembre, plusieurs mairies ont hissé le drapeau palestinien. Un pavoisement à l’occasion de cette reconnaissance, à laquelle avait appelé le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, et auquel s’est opposé le ministère de l’Intérieur au nom du « principe de neutralité du service public ».