« La Hongrie est convaincue que, sur une question d'une telle importance, elle doit s'aligner sur les États-Unis, principal acteur mondial de la lutte contre le terrorisme. » Dans une lettre datée du 20 septembre, adressée à la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce de Hongrie, Peter Szijjarto, a appelé la Commission européenne à suivre l’« exemple » de Donald Trump concernant la mouvance « Antifa ».
Le 17 septembre, une semaine jour pour jour après l'assassinat sur un campus de l’Utah de l’influenceur conservateur Charlie Kirk par un jeune homme de 22 ans qui avait gravé ses munitions d’inscriptions à tonalité antifasciste, le président des États-Unis Donald Trump avait déclaré sur Truth Social désigner comme « organisation terroriste » le mouvement « Antifa ».
« Une catastrophe de la gauche radicale, malade et dangereuse », avait-il fustigé, dans un passage en lettres majuscules. « Je recommanderai également vivement que les personnes qui financent "Antifa" fassent l'objet d'une enquête approfondie, conformément aux normes et pratiques juridiques les plus strictes », avait ajouté le locataire de la Maison Blanche.
Des individus qui ont « trouvé refuge » au sein de pays membres de l’UE, dénonce Szijjarto
« Je compte prendre l’initiative de faire de même ici en Hongrie », avait déclaré deux jours plus tard le Premier ministre hongrois Viktor Orban, se déclarant « ravi » de cette décision de Donald Trump. « Le moment est venu pour nous de classer les organisations telles que les Antifa comme organisations terroristes, en suivant l’exemple des États-Unis », avait-il ajouté sur le plateau d’une radio publique.
« Ces dernières années, des individus et des groupes liés à l’idéologie dite Antifa ont perpétré de nombreuses attaques terroristes à travers le Royaume-Uni, notamment en Allemagne, en France et en Italie », a de son côté plaidé Peter Szijjarto dans sa lettre à Kaja Kallas, évoquant plusieurs individus qui auraient « trouvé refuge » au sein de pays membres de l’UE après avoir mené en février 2023 des « agressions brutales en plein jour à Budapest contre des ressortissants hongrois innocents ».
« Ce réseau violent d'extrême gauche a mené des attaques brutales à travers l'Europe, y compris à Budapest », a posté sur X le ministre hongrois, relayant la lettre.