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France : la droite lance sa campagne municipale à Marseille derrière Vassal

Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, officialise sa candidature aux municipales 2026 à Marseille. Portée par une union de la droite et du centre, elle mise sur la sécurité et l’économie, malgré une enquête judiciaire et des tensions internes.

Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du département des Bouches-du-Rhône, a lancé à Marseille sa campagne pour les municipales des 15 et 22 mars 2026.

Devant 300 militants et un parterre d’élus, l’ex-Les Républicains (LR), désormais divers droite, a annoncé le 13 septembre ambitionner de reprendre la mairie à la gauche, dirigée par Benoît Payan.

 

Faire bloc à droite et au centre contre la gauche

 

Battue en 2020 par le Printemps marseillais, elle veut tirer les leçons de cet échec en fédérant la droite et le centre, divisés à l’époque par les candidatures concurrentes de Bruno Gilles (Horizons) et Yvon Berland (macroniste).« L’union, nous l’avons ! », a-t-elle proclamé dans un « food court » du front de mer, entourée de figures comme Sabrina Agresti-Roubache (ex-secrétaire d’État macroniste), Valérie Boyer (sénatrice LR) et Saïd Ahamada (ex-député).

Le slogan « Tous unis sous les mêmes couleurs », inspiré des supporters de l’OM, symbolise cette coalition.

Renaud Muselier, président Renaissance de la région PACA, a précipité cette annonce pour contrer l’activisme du Rassemblement national (RN), emmené par Franck Allisio, et répondre à l’urgence politique après la nomination du Premier ministre Sébastien Lecornu.

Martine Vassal mise sur un discours sécuritaire, promettant le retour des peines planchers et l’expulsion des délinquants étrangers. Elle critique la gestion « islamo-gauchiste » de Payan, accusant la gauche de favoriser certaines communautés. Ces propos droitiers suscitent des réserves chez certains alliés macronistes, comme Anne Claudius-Petit, qui insiste sur l’« humanisme » prôné par Renaissance. Saïd Ahamada rappelle que son parti n’a pas encore investi de candidat, soulignant la nécessité d’un programme fédérateur.

Deux obstacles compliquent sa campagne. Une enquête préliminaire pour détournement de fonds et trafic d’influence, ouverte après un signalement d’un ex-fonctionnaire, entache son image. La présidente du département dénonce une « tentative de féminicide politique ». Par ailleurs, Frédéric Collart, centriste de sa majorité départementale, envisage une candidature indépendante, critiquant ses « relents d’extrême droite ».

En cas de victoire, Martine Vassal abandonnerait la présidence du département mais conserverait celle de la métropole, conformément à la loi sur le cumul des mandats.

 

Face à une gauche divisée et un RN en embuscade, Vassal doit consolider son union fragile. La réforme du scrutin, avec deux urnes pour la mairie centrale et les secteurs, ajoute une complexité à ce scrutin clé pour Marseille.