« Trente-deux détenus en situation irrégulière ont d’ores et déjà été éloignés, dont 18 l’ont été dès leur levée d’écrou. » Tels sont les chiffres de la préfecture des Hauts-de-Seine, cités ce 13 septembre par Le Figaro, depuis la signature le 4 juin d’un protocole d’accord avec le procureur de Nanterre et la maison d’arrêt afin d’accélérer les expulsions dès la levée d’écrou.
Un chiffre qui représenterait une hausse de « 52% » de ces éloignements, par rapport « à la totalité de l’an passé », s’est félicité le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, auprès du quotidien qui évoque un homme qui « porte le fer jusqu’en prison » sur le dossier de l’immigration. Selon cette source, le haut-fonctionnaire « s’est promis » d’aller « chaque mois convaincre les délinquants étrangers de quitter volontairement la France » et « s’expose ».
Le quotidien français relate ainsi un déplacement du préfet à la maison d’arrêt de Nanterre, où il s’est adressé à une quinzaine de détenus étrangers. Des détenus étrangers qui, dans ce centre, représenteraient 54% de la population carcérale, selon la préfecture.
« Messieurs, vous n’avez plus votre place en France et vous n’êtes pas les bienvenus », leur aurait-il déclaré, avant de poursuivre : « Vous pouvez partir dans la dignité ou par la force. Ce serait gagnant pour vous et pour nous si vous choisissiez la première solution. Acceptez cette main tendue ou votre situation va devenir très compliquée. »
Jusqu'à 7 000 euros pour un programme de réinsertion
En échange de leur départ volontaire, relate le quotidien, dans le cadre d’un programme piloté par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), ces individus se verraient offrir à la fin de leur peine un billet d’avion.
En prime, ajoute Le Figaro, un « pécule » leur «est remis dans la salle d’embarquement, principalement sous la forme d’un code de retrait dans les agences Western Union ». « Si l’OQTF ne date pas de plus d’un mois, ils reçoivent 1 200 euros, auxquels s’ajoutent 600 euros s’il y a des enfants, quand ils sont ressortissants de pays soumis à visa », précise également le média.
Par ailleurs, peut-on encore lire, ces anciens prisonniers peuvent également bénéficier d’un programme de réinsertion dans leur pays, leur permettant de bénéficier de la France d’une aide comprise « entre 1 000 et 7 000 euros, selon le niveau de projet ».