France

Glucksmann ferme la porte à des accords avec LFI en cas de dissolution

Raphaël Glucksmann, leader de Place publique, exclut tout accord avec La France Insoumise en cas de dissolution après le vote de confiance du 8 septembre. Il appelle à un projet de gauche démocratique pour 2027, tout en plaidant pour la stabilité du pays.

Raphaël Glucksmann, eurodéputé et coprésident de Place publique, a clairement rejeté l’idée d’un nouvel accord avec La France Insoumise (LFI) en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, une hypothèse envisagée après le vote de confiance prévu le 8 septembre 2025. Invité des « 4 Vérités » sur France 2, il a critiqué le « coup de poker » du Premier ministre François Bayrou, qui risque de perdre ce vote face au rejet de son plan d’économies budgétaires de 44 milliards d’euros.

L’eurodéputé a déploré l’absence de négociations pour un budget équilibré et socialement juste, et à d’ores et déjà fermé la porte à des accords avec LFI en cas de dissolution.

« Le but n’est pas le chaos »

Raphaël Glucksmann insiste sur la nécessité de stabilité pour la France, refusant l’idée d’une dissolution immédiate. « Je veux de la stabilité pour ce pays », a-t-il affirmé, proposant un mois de discussions post-8 septembre pour élaborer un budget prenant en compte la dette tout en restant juste. Il s’oppose également au mouvement du 10 septembre appelant à « tout bloquer », estimant qu’il aggraverait le chaos dans un pays déjà fragilisé. « Le but, ce n’est pas le chaos », a-t-il martelé.

En cas de nouvelles élections législatives, Place publique ne reconduira pas l’alliance du Nouveau Front populaire (NFP) formée en 2024 avec LFI, le PS, les Écologistes et le PCF. « Le cap est clair : il n’y aura pas d’accord avec LFI », a insisté Glucksmann, plaidant pour une gauche « démocratique et républicaine » qui prépare une offre politique pour 2027. Un discours qui fait écho à celui de l’eurodéputée socialiste Emma Rafowicz qui plaidait la veille pour un « gouvernement de gauche, de Ruffin à Glucksmann ». 

L’idée d’une coalition de gauche excluant les Insoumis fait son chemin à gauche et avait déjà été évoquée par le Premier secrétaire du Parti Socialiste Olivier Faure au début du mois de juin.

Face au risque de dissolution lié au vote de confiance du 8 septembre, la gauche pourrait ainsi partir désunie en cas de retour devant les urnes.