Un sondage Ifop réalisé pour LCI et diffusé le 27 août révèle que 63 % des Français interrogés souhaitent la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation de nouvelles élections législatives. Cette consultation a été menée en ligne le 26 août auprès de 1 000 personnes, et reflète une colère populaire croissante face à l’impasse politique du gouvernement Bayrou.
Le sondage montre aussi que 51 % des Français ne croient pas qu’Emmanuel Macron usera de son droit de dissolution, bien que ce scénario soit envisagé en cas d’échec du vote de confiance.
Plusieurs partis de l’opposition, notamment le PS, LFI et le Rassemblement national, ont d’ores et déjà refusé de soutenir Bayrou lors de ce vote, ce qui rend très probable l’effondrement du gouvernement.
De surcroît, ce rejet massif du plan de rigueur a déjà eu des répercussions économiques : baisse des indices boursiers, envolée des taux d'emprunt et tensions sur les marchés.
Comme une envie de renverser la table
Le sondage dévoile une volonté forte des Français d’installer une rupture politique radicale et illustre une délégitimation du pouvoir législatif actuel ainsi qu’une fatigue démocratique palpable.
Cette exaspération du pouvoir en place se traduit également par l’organisation du mouvement national populaire « Bloquons tout », prévu pour le 10 septembre prochain. Soutenu par plusieurs figures politiques, l’événement prend de plus en plus d’ampleur et peut constituer une réelle menace pour le gouvernement Bayrou.
Le souhait de voir le président Emmanuel Macron démissionner semble aussi être exprimé par plusieurs hommes et femmes politiques connus, Jean-Luc Mélenchon en tête de liste.
La question sur l’avenir politique de la France reste donc entière : l’exécutif osera-t-il rompre le statu quo en ouvrant sereinement un nouveau chapitre démocratique… ou s’enfermera-t-il dans un conflit institutionnel sans solution ?