La ministre française du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, a proposé que les partenaires sociaux étudient la « monétisation » de la cinquième semaine de congés payés. Cette option, selon elle, permettrait aux salariés qui le souhaitent de convertir en salaire cette semaine de congé, sur le modèle du rachat de RTT déjà autorisé.
Elle a précisé sur X, le 17 juillet, qu’il ne s’agissait « en aucun cas » d’une suppression de droits, mais d’un « droit nouveau », à la main des salariés et sans contrainte imposée par le gouvernement.
Une proposition dénoncée par les syndicats
Présentée comme un levier potentiel pour augmenter le pouvoir d’achat, cette mesure a cependant été fraîchement accueillie par les syndicats.
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a qualifié l’idée de « musée des horreurs » sur France Inter, dénonçant une tentative de faire peser sur les salariés le coût des fins de mois difficiles.
Du côté de la CFTC, son président, Cyril Chabanier, a rappelé que le vrai enjeu est l’emploi des jeunes et des seniors, estimant qu’il faudrait « d’abord donner du travail à ceux qui n’en ont pas ».
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a tenu à préciser que cette mesure ne faisait pas partie du plan d’économies gouvernemental, lequel prévoit 43,8 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques. La piste, encore à l’état de débat, illustre les tensions récurrentes entre l’exécutif et les partenaires sociaux sur la question du temps de travail.