France

Des baisers fatals qui ont failli coûter les Jeux olympiques à une athlète française

L'escrimeuse olympique française, Ysaora Thibus, a été blanchie après un contrôle positif à l’ostarine. Le tribunal a reconnu qu’elle avait été contaminée par les baisers répétés de son compagnon. Cette décision lui a permis de concourir aux Jeux de Paris.

C’est une histoire que seul le sport de haut niveau, ou une comédie romantique olympique, pouvait offrir : Ysaora Thibus, escrimeuse française, a été blanchie d’une accusation de dopage grâce à une série de... baisers, rapporte le Guardian.

Testée positive à l’ostarine, un agent anabolisant interdit par l'Agence mondiale antidopage, en janvier 2024, Thibus risquait une suspension de quatre ans. Mais le Tribunal arbitral du sport (TAS) a tranché autrement : la source probable de cette substance n’était ni un complot, ni une négligence, mais... la salive de son compagnon américain, l’escrimeur Race Imboden.

Toujours selon le journal britannique, citant des responsables du TAS, il a été scientifiquement établi que la quantité d’ostarine présente dans la salive du compagnon de Thibus était suffisante pour entraîner une contamination par le biais de baisers répétés. Les juges ont reconnu que ce dernier consommait cette substance depuis le 5 janvier 2024, et qu’un effet cumulatif avait eu lieu sur une période de neuf jours.

« Le baiser à la cocaïne », un précédent célèbre

Cette décision rappelle une autre affaire célèbre : celle du joueur de tennis Richard Gasquet, blanchi en 2009 grâce à ce qu’on avait surnommé « le baiser à la cocaïne ». Mais ici, l'histoire est plus sobre : seulement un couple d’athlètes, un timing malheureux et une chimie buccale qui a fait parler les laboratoires.

Finalement, Ysaora Thibus a pu participer aux Jeux de Paris : 5e en équipe, 28e en individuel. Pas de médaille cette fois, mais une victoire juridique inattendue, ainsi qu'une belle preuve que l’amour peut avoir des effets surprenants, même sur un test antidopage.