« Qui peut croire sérieusement que la France d’Emmanuel Macron pourrait mener une guerre d’ampleur quand il est déjà incapable de gérer le chaos qui règne les soirs de match à 200 mètres de l’Élysée », a déclaré ce 9 juin la cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen depuis la tribune du rassemblement des « Patriotes pour l’Europe ».
« Si j’ai un tweet à lui proposé, pour ce qui se passe en matière de sécurité en France, ce serait "pas champion mon frère" », a enchainé l’ancienne candidate à l’élection présidentielle. « Comment ne pas considérer les envolées guerrières du Président comme des postures tartarinesques quand le narcotrafic contrôle des parties entières du territoire ».
« Champion mon frère », avait lancé sur X le 31 mai Emmanuel Macron, le soir de la finale de la Ligue des Champions remportée par le Paris Saint-Germain, alors que la capitale française était le théâtre de violents débordements – dont des pillages – au cours desquels une personne avait été tuée et 563 autres interpellés. 79 autres individus avaient été appréhendés par les forces de l’ordre au cours de la nuit suivante, après la parade sur les Champs-Élysées du bus de l’équipe du club parisien.
Ce 9 juin, plusieurs dirigeants souverainistes - parmi lesquels le Premier ministres hongrois Viktor Orban, du Vice-président du Conseil des ministres italien Matteo Salvini, ou encore le leader du parti espagnol Vox Santiago Abascal - se sont réunis à Mormant-sur-Vernisson dans le Loiret, autour des dirigeants du RN, afin de célébrer le premier anniversaire des succès du groupe « Patriotes pour l’Europe » aux élections européennes de 2024.
Une victoire électorale, à la suite de laquelle Emmanuel Macron avait annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation de nouvelles élections législatives.