Invité à réagir sur le plateau de BFMTV, le 28 mars, à propos de cette mesure, Thierry Breton a affirmé que la guerre commerciale engagée contre l’Europe «n’a pas de rationalité économique».
Selon lui, cette hausse affectera en premier lieu les consommateurs américains, car tous les véhicules produits aux États-Unis contiennent «un nombre important de pièces venant du Mexique, du Canada, de l’Europe, de la Corée du Sud ou du Japon».
Il a ajouté que si ces mesures s’appliquent, «tous les véhicules aux États-Unis vont augmenter en moyenne entre 5000 et 10000 dollars, qui seront payés par le consommateur américain».
La réciprocité, un principe clé pour Trump
L’ex-commissaire européen a rappelé avoir travaillé avec Donald Trump et son administration lors de son premier mandat : «Pour Trump, la réciprocité est importante [...] On avait déjà 25% de droits de douane sur les véhicules importés des États-Unis en Europe, donc il réajuste.»
Il a expliqué que, selon la logique du président américain, ces mesures visent à inciter les industriels à produire aux États-Unis afin d’éviter ces taxes. Or, «ça ne se fera pas de manière immédiate», précise-t-il, soulignant que, contrairement à ce qui est annoncé, c’est bien le consommateur américain qui paiera cette augmentation.
Concernant la réponse que pourrait apporter la Commission européenne face à cette politique protectionniste, Thierry Breton met en garde contre une escalade qui serait «destructrice pour les uns et les autres».