«Au lieu de taxer les retraités, nous pourrions simplement décaler de 5 ans le versement des prestations sociales pour les étrangers, ça ferait une économie de 7 milliards d’euros par an !».
Sur son compte X, commentant son passage radio sur les ondes de Sud Radio, le président de l’Union des Droites pour la République (UDR), Éric Ciotti s’est insurgé le 22 janvier contre la suggestion gouvernementale de taxer les retraités des plus aisés.
C’est la ministre du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet qui s’est fait la porte-voix de cette initiative consistant à mettre à contribution les «personnes retraitées qui peuvent se le permettre», suggérant le chiffre de «40%», afin de renflouer la Sécurité sociale à hauteur de «500, 800 millions d'euros».
Une mesure critiquée à droite aussi bien qu'à gauche, ainsi que par des membres du «socle commun» formant le gouvernement.
A peine proposée, une mesure déjà très contestée
Le Rassemblement national (RN), qui avait censuré le gouvernement Barnier sur la question de la désindexation partielle des pensions de retraites, s’est insurgé contre l'idée de toute nouvelle taxe. «Des taxes, encore des taxes, toujours des taxes. La France est déjà championne du monde des impôts. STOP!», a fustigé sur X l’eurodéputée RN Julie Lechanteux.
«Encore une fois le gouvernement veut faire les poches des retraités et refuse de taxer les ultrariches», a pour sa part dénoncé, également sur X, le député La France insoumise de Seine-Saint-Denis Thomas Portes.
Dans les rangs de la majorité, le député Renaissance Mathieu Lefèvre a dénoncé cette mesure, tout comme celle de travailler sept heures de plus par an sans salaire, considérant qu'il s'agit là d'«idées anti-travail». «Le travail doit payer», s'est exclamé le député du Val-de-Marne.
Cette levée de boucliers pourrait rendre le vote d’une telle mesure impossible pour la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, membre du parti Renaissance et issue du Parti socialiste (PS).
La taxation des retraités considérés comme les plus aisés s’inscrit dans la recherche de ressources financières afin de renflouer la Sécurité sociale dont le déficit a été qualifié d’«insoutenable» par la Cour des comptes en novembre 2024.