«Monsieur Bayrou aurait dû inviter les partis politiques qui ont eu des responsabilités au cours de la Quatrième République plutôt. Au moins, ils auraient eu un sujet de conversation !».
La présidente du groupe Rassemblement national (RN) au Palais Bourbon, Marine Le Pen a raillé le 18 décembre le courrier adressé plus tôt dans la journée par le Premier ministre François Bayrou aux formations politiques ayant déjà eu «la responsabilité des affaires du pays à une période ou à une autre au cours de la Cinquième République» pour de nouvelles consultations.
Une formulation qui exclut donc le RN, tout comme La France Insoumise dont la présidente du groupe à l’Assemblée Mathilde Panot a déjà auguré que «Bayrou ne passera pas l’hiver». «Nous ne participerons pas à un gouvernement d’union nationale», a-t-elle par ailleurs affirmé.
Une coalition gouvernementale sans les socialistes et les écologistes
Parmi les formations invitées à échanger à Matignon avec le Premier ministre, les écologistes et les socialistes ont déjà fait valoir qu’ils ne participeraient pas à un futur gouvernement Bayrou. Dans un communiqué de presse, publié ce 19 décembre, le Parti socialiste a confirmé «nous sommes et nous resterons dans votre opposition».
Également à travers un communiqué de presse, les écologistes ont estimé qu’ils ne pouvaient «que demeurer dans l’opposition au gouvernement». Quant aux communistes, ils réclament à François Bayrou un texte «d’urgence budgétaire» et se gardent la possibilité de recourir à la censure.
Le Premier ministre qui avait affirmé vouloir nommer un gouvernement «de préférence avant Noël» s’active donc et devrait se cantonner à la même coalition que son prédécesseur Michel Barnier qui avait composé avec le bloc central et Les Républicains.
Plusieurs noms circulent déjà, avec de possible restants tels que Rachida Sati à la Culture et Bruno Retailleau à l’Intérieur, mais également de possibles retours parmi lesquels Roland Lescure, vice-président de l'Assemblée national et député des Français établis hors de France, ou encore les anciens socialistes François Rebsamen et Pierre Moscovici.