«J’ai écrit un livre qui est dédié à mes enfants et à tous les enfants. Maintenant, j’aimerais savoir, moi, ce que je vais dire à tous ces enfants? Qu’on peut avoir participé à une cabale qui a mené à une décapitation et que finalement, on s’en sorte pour certains, libre». C’est la déclaration qu’a faite Mickaëlle Paty, l'une des sœurs du professeur assassiné en octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine en région parisienne par un islamiste.
La sœur du professeur Samuel Paty a reçu le soutien de nombreuses personnalités politiques à droite qui dénoncent une forme de laxisme judiciaire alors que le parquet a requis des peines inférieures à celles prévues par la loi. L’enseignant en histoire avait été pris à parti puis tué après avoir présenté des caricatures de Mahomet issues du journal Charlie Hebdo dans sa salle de classe, suscitant l’indignation des élèves musulmans.
Le RN et l’UDR dénoncent les réquisitions du parquet
L’eurodéputé Rassemblement National (RN) et conseiller spécial de Marine Le Pen Philippe Olivier a ainsi mis en cause l’appareil judiciaire sur le réseau social X : «l’effroyable crime de Samuel Paty comme la légèreté des réquisitions montrent que les autorités publiques ne veulent pas affronter l’idéologie islamiste, une idéologie totalitaire et meurtrière». L’élu a, par ailleurs, interrogé : «comment ceux qui ont laissé s’installer les problèmes pourraient-ils les résoudre?».
Son homologue au Palais Bourbon Guillaume Bigot a évoqué une réquisition «indigne» et apporté son «total soutien à la sœur courage de Samuel Paty».
La députée Brigitte Barèges de l’Union des Droites Républicaines (UDR) a également fait part de son indignation face aux réquisitions et de leur soutien à la famille Paty.
Lors des réquisitions, des peines d’un à 16 ans de réclusion criminelle ont été requises contre les accusés au procès Paty. Ces individus sont jugés pour leur implication à différents degrés dans l'assassinat du professeur. Le parquet national antiterroriste a choisi de requalifier les faits pour quatre accusés et défendu une accusation «sans faiblesse mais sans excès». Le verdict est attendu en fin de semaine.