Russie

Attentat à Moscou : le commandant des troupes de protection NBC des forces armées russes tué dans une explosion

Igor Kirillov, commandant des troupes de défense radiologique, chimique et biologique des forces armées russes, et son adjoint sont décédés à la suite d'une explosion à Moscou. Le comité d'enquête russe a qualifié d’acte terroriste l’attentat qui, selon les médias britanniques, est revendiqué par le service de sécurité ukrainien.

Le lieutenant-général Igor Kirillov, commandant des troupes de défense NBC des forces armées russes, a été tué avec son adjoint dans une explosion sur l'avenue Riazansky à Moscou dans la matinée du 17 décembre. Le comité d'enquête a qualifié d'acte terroriste le meurtre des deux militaires.

L'explosion a été provoquée par l'activation d'une bombe fixée à une trottinette électrique garée à l'entrée d’un immeuble. La puissance de l'engin explosif était d'environ 300 grammes de TNT. La veille, l'Ukraine avait ouvert une procédure pénale à l'encontre de Kirillov.

Igor Kirillov dénonçait régulièrement l'emploi d'armes chimiques par l'armée ukrainienne et la préparation d'une «bombe sale» par Kiev.

Les enquêteurs, les criminologues et les services opérationnels travaillent sur les lieux. L’enquête en cours vise à établir toutes les circonstances du crime commis.

Réactions russes à l’attentat

L'ancien président russe (2008-2012) et actuel vice-président du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, a promis un «châtiment imminent» aux hauts responsables militaires et politiques de l'Ukraine après l'attentat perpétré contre le lieutenant-général Igor Kirillov. L'ancien président a déclaré que Kiev essaye de «prolonger la guerre et la mort» au moyen d’attaques lâches alors que sa défaite est inévitable.

Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a réagi à l’événement : «Pendant des années, le lieutenant-général Igor Kirillov, commandant les troupes de défense radiologique, chimique et biologique des forces armées russes, a dénoncé de manière systématique, preuves en main, les crimes des Anglo-saxons : les provocations de l’OTAN avec des armes chimiques en Syrie, les manipulations de la Grande-Bretagne avec des produits chimiques interdits et les provocations à Salisbury et Amesbury, les activités meurtrières des laboratoires biologiques américains en Ukraine et bien d’autres choses encore».

Viatcheslav Volodine, président de la Douma (chambre basse du Parlement russe), s'exprimant sur le meurtre du général Kirillov, a insisté sur la nature criminelle du régime de Kiev : il s'agit d'un État terroriste dirigé par un président nazi illégitime. Il a également souligné que tous les coupables du meurtre de Kirillov devraient être punis comme il se doit.

Les révélations du NBC sous le lieutenant-général Igor Kirillov

Depuis le début de l’opération militaire spéciale, le lieutenant-général Igor Kirillov a beaucoup parlé des crimes du régime de Kiev lors de ses briefings. En février 2024, il a donné des exemples d'utilisation par l’armée ukrainienne de substances toxiques non seulement sur le front, mais aussi dans des attaques terroristes. En juin 2024, un laboratoire de fabrication de substances toxiques a été découvert par les forces russes près d'Avdeïevka. En août 2024, Igor Kirillov a fait savoir que les États-Unis avaient commencé à inclure fréquemment la Moldavie et la Roumanie dans les itinéraires de transport de biomatériaux en provenance d'Ukraine. Le commandant des troupes de défense radiologique a également révélé que les Ukrainiens ont utilisé des armes chimiques occidentales déguisées en obus fumigènes à Soudja, ville russe frontalière de la région de Koursk envahie par les troupes ukrainiennes le 6 août 2024. En octobre 2024, le général avait annoncé que l'Ukraine préparait à nouveau des provocations à l'aide de substances toxiques.

Une fois de plus, l’Ukraine est derrière l'attentat

Des sources de la BBC et de Reuters au sein des services de sécurité ukrainiens ont affirmé que ceux-ci étaient à l'origine de l'attentat contre Igor Kirillov à Moscou.

Les autorités ukrainiennes ont déjà revendiqué ou n'ont pas nié leur implication dans plusieurs actes terroristes ayant tué des innocents. Par exemple, le 20 août 2022 Daria Douguina, fille de l'intellectuel russe Alexandre Douguine a été tuée dans l'explosion d'une voiture à Bolchié Viaziomy, dans la région de Moscou. The Washington Post a clairement identifié les responsables grâce à leurs propres aveux : «L'opération a été orchestrée par le service de sécurité intérieure ukrainien, le SBU, selon des responsables qui ont fourni des détails».

En avril 2023, un autre attentat a eu lieu dans un café de Saint-Pétersbourg qui a coûté la vie à Vladlen Tatarski, blogueur et correspondant de guerre. Cet acte terroriste a également été commis par le service de sécurité de l'Ukraine, selon l’agence de presse ukrainienne Ukrinform qui cite ses propres sources.

Le 6 mai 2023, Zakhar Prilepine, écrivain russe, a été blessé dans l'explosion de sa voiture. Son assistant est décédé dans l’attentat. Le service de sécurité ukrainien n'a pas nié être impliqué dans ce dernier acte terroriste.