«Les mensonges de Benoît Payan et Yannick Ohanessian ont un impact direct sur les policiers municipaux qui protègent les Marseillais au quotidien».
Dans un message publié ce 3 décembre sur le réseau social X, le conseiller municipal d’opposition Bruno Gilles, du parti centriste Horizons, s’est indigné du «mépris» supposé de la majorité municipale phocéenne à l’endroit des policiers de la ville. La veille, la mairie avait annoncé avoir porté plainte contre X après l'irruption de policiers municipaux dans l'enceinte de l'hôtel de ville.
Le 21 novembre, des dizaines d'entre eux avaient pénétré de force dans l’enceinte de l’hôtel de ville de Marseille alors que les discussions entre les syndicats et l’adjoint à la sécurité n’avaient pas abouti. Des insultes auraient même été proférées à l'encontre du maire de la ville, Benoît Payan, ont rapporté des médias. La mairie a déposé plainte contre X et dénoncé «des actes malveillants».
«Matthieu Cordier, on va tout cramer chez toi !»
Les policiers réclamaient une rémunération équitable pour le travail de nuit, mais n’ont pas obtenu satisfaction dans leurs négociations avec le directeur des ressources humaines de la ville Matthieu Cordier. Ce dernier a vu les manifestants reprendre le slogan, courant lors des rassemblements ; «Matthieu Cordier, on va tout cramer chez toi !». Le principal intéressé a également affirmé avoir été menacé physiquement et a personnellement déposé plainte.
La majorité municipale s’est contentée d’évoquer l’affaire par communiqué de presse alors que les oppositions ont commenté les incidents et la plainte sur les réseaux sociaux.
Le président groupe RPR indépendants Métropole Aix Marseille et conseiller Municipal de Marseille Jean-Baptiste Rivoallan, membre de la coalition Rassemblement National (RN) et Union des Droites Républicaines (UDR) a ainsi tenu à apporter son soutien aux policiers municipaux dans un message diffusé le 1er décembre sur le réseau social X. La ville s’est contenté de communiquer le 3 décembre sur l’augmentation de ses effectifs de police municipale de 40% d’ici à 2026.
Mi-mars le président Emmanuel Macron s’était rendu dans la cité phocéenne où, en 2023, 49 personnes avaient été tuées dans des règlements de compte sur fond de narcotrafic.