«Qui est à l’origine du chaos politique ? C’est bien le président de la République lorsqu’il a fait cette dissolution que même ses amis n’ont pas comprise».
Ce 27 novembre, sur le plateau de la chaîne LCI, le député et rapporteur général du budget, le député Charles de Courson, a mis en cause le président Emmanuel Macron dans la crise que traverse l’actuel gouvernement. A la question «le seul moyen de sortir de cette crise est de démissionner ?», l’élu a répondu «bien sûr».
Après le député du Rassemblement national, Sébastien Chenu, le 25 novembre, c’est donc au tour d’un élu centriste d’évoquer l’hypothèse d’un départ du président de la République. En juillet, durant l’entre deux tours des élections législatives, c’est Jean-Luc Mélenchon qui avait déclaré sur le plateau de TF1 à propos du président français : «la solution pour sortir de l'impasse, c'est qu'Emmanuel Macron s'en aille, c'est lui le responsable de la pagaille».
«On est dans une crise institutionnelle, plus rien ne fonctionne»
Jusqu’alors l’apanage des formations situées aux deux extrémités de l’hémicycle, la démission du président de la République est donc désormais défendue par un centriste, en la personne de Charles de Courson.
Député depuis 31 ans et longtemps élu sous l’étiquette UDF puis UDI, il est dans le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot). Pour ce doyen des députés en temps de présence au Palais Bourbon, «on est dans une crise institutionnelle, plus rien ne fonctionne». «En plus la situation économique internationale n’est pas bonne» a-t-il ajouté.
La pression se fait donc de plus en plus forte sur le président. Éric Coquerel, président de la commission des finances et membre de LFI, y est également allé de sa demande de démission, sur RTL, en milieu de journée ce 27 novembre. «Soit Macron nomme un gouvernement NFP, soit il doit démissionner» a-t-il déclaré.
Le groupe de La France Insoumise avait initié une procédure de destitution du président de la République à la fin de l’été, avant de réitérer fin octobre, mais la Commission des lois avait à deux reprises rejeté cette procédure.
Emmanuel Macron avait le 9 juin annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale, au lendemain de la victoire du Rassemblement national aux élections européennes, provoquant l'effet d'une bombe dans la classe politique française.