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Cessez-le-feu au Liban : l'accord salué par la classe politique, les Libanais sur le chemin du retour

Peu après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre le Hezbollah et l'armée israélienne, ce 27 novembre, la classe politique libanaise a réagi. Si le Hezbollah évoque un «échec» israélien, le principal parti d'opposition – les Forces libanaises – exige le désarmement du parti chiite.

Entré en vigueur le 27 novembre à 4 heures du matin, le cessez-le-feu entre le Hezbollah et l'armée israélienne doit mettre fin à plus de deux mois de guerre entre les deux ennemis frontaliers. Peu après l'officialisation de cette trêve, des milliers d'habitants du sud-Liban, qui avaient quitté leur domicile face aux bombardements de Tsahal, ont pris la route inverse pour rentrer chez eux. 

La classe politique libanaise, de son côté, a réagi à l'annonce du cessez-le-feu. Le Hezbollah a évoqué «l'échec» des Israéliens et affirmé que Benjamin Netanyahou aurait accepté cette trêve en raison des attaques du parti chiite. «L'ennemi n'a pas réussi à atteindre ses objectifs annoncés par le Premier ministre», a indiqué l'organisation pro-iranienne dans un communiqué

Une «étape fondamentale» vers la stabilité régionale, estime le Premier ministre

Le parti chrétien du Courant patriotique libre, par l'intermédiaire de son leader Gebran Bassil, a salué «la cessation des hostilités, en vue d'un cessez-le-feu définitif sous le couvert de la souveraineté», précisant que «le retour de notre peuple dans ses foyers est nécessaire». Dans son message, il s'adresse au Hezbollah, sans le citer, en déclarant que Beyrouth doit «développer une stratégie de défense dirigée par l'État et neutraliser le Liban des conflits et des axes afin de ne pas renouveler la guerre».

Le principal parti d'opposition, les Forces libanaises, dirigé par Samir Geagea, a également réagi en martelant: «Nous n’accepterons aucun règlement ou marchandage avec des armes illégales», référence au désarmement du Hezbollah, à l'instar des autres milices libanaises après les accords de Taëf en 1989 qui avaient mis fin à la guerre civile libanaise. 

Pour sa part, le Premier ministre libanais Nagib Mikati a estimé que l'accord constituait une «étape fondamentale» vers la stabilité régionale. Remerciant Paris et Washington pour leur implication, Mikati a assuré que son gouvernement était engagé à «renforcer la présence de l'armée dans le sud du pays», bastion du Hezbollah.

Tsahal quittera le Sud-Liban sous 60 jours

L'Orient-Le Jour est parvenu à se procurer le document de l'accord de cessez-le-feu, composé de 13 points. Il mentionne l'arrêt des attaques du Hezbollah et d'autres milices contre Israël, la fin de la violation par Tel-Aviv du territoire libanais, les deux pays reconnaissent l'importance de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le document précise également que seule l'armée libanaise sera en capacité de porter les armes au sud-Liban, toutes les ventes d'armes en direction du Liban seront supervisées, toutes les infrastructures militaires non affiliées à l'armée libanaise seront démantelées, un comité comprenant plusieurs pays supervisera la mise en place de cet accord, les forces israéliennes se retireront progressivement des villages contrôlés dans un délai de 60 jours et enfin les États-Unis superviseront les négociations pour la reconnaissance des frontières entre les deux pays.