France

France : l’hypothèse d’un gouvernement technique oppose socialistes et Insoumis

Jean-Luc Mélenchon a vivement réagi à l'hypothèse de la mise en place d'un gouvernement technique évoquée par le maire socialiste de Saint-Ouen Karim Bouamrane. Une nouvelle passe d'armes au sein du NFP concernant l'attitude à adopter face au gouvernement.

«Le PS est en train d'organiser un nouveau socle commun avec d'autres à la place du Nouveau Front populaire. Vallaud, Faure, Bouamrane leur tendent la main. Qui empêchera ce changement de ligne au PS ?» Le fondateur de La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon s’est insurgé le 24 novembre contre l’idée d’un gouvernement technique en lieu et place du gouvernement Barnier, en cas de censure de celui-ci à l’issue de la séquence budgétaire.

Cette hypothèse, avancée par le maire socialiste de Saint-Ouen Karim Bouamrane s’ajoute a celle selon laquelle un «accord de non-censure» pourrait être envisagé avec Michel Barnier. Très remonté, l’ancien candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon a écarté ces possibilités.

«En cas de censure, il revient au président de la République de nommer un Premier ministre ou donner la main à un gouvernement technique». Dans un entretien accordé au Figaro le 22 novembre le maire socialiste (PS) de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, a estimé qu’un tel gouvernement serait «le seul moyen de sauver la France».

«Je suis pour sauver le pays»

Des propos qu'il a réitéré le 24 novembre, au micro de Radio J, «je suis pour sauver le pays : gouvernement technique, paix des braves. Et on se prépare jusqu’à la prochaine élection ou la prochaine dissolution, l’été prochain».

Le maire de Saint-Ouen a par ailleurs estimé que «le comportement de Mélenchon» a constitué un «accélérateur de particules» de l’antisémitisme en France, et d’accuser le fondateur des Insoumis de «chercher à instrumentaliser la communauté musulmane».

Cette mise en cause de Jean-Luc Mélenchon, par le maire de Saint-Ouen, fait suite à la polémique concernant la proposition de loi visant à abroger du code pénal le délit d'apologie du terrorisme, présentée par son député Ugo Bernalicis.

LFI a vu ses alliés socialistes le critiquer, dans un premier temps, avant que le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel vienne également dénoncer sur France 5 une mouture «mal écrite» dans la mesure où les rédacteurs du texte «disent qu’il faut abroger le délit existant» sans «écrire qu’il faut le rétablir dans l’ancienne version».

Si des voix se sont élevées du côté des socialistes en faveur d'un «accord de non-censure», ou de la mise en place d’un gouvernement technique, les communistes et les écologistes n’ont pas commenté ces hypothèses.