«Je ne me présenterai pas à un troisième mandat […] je voulais l’annoncer suffisamment tôt et à un moment qui permette de préparer une transmission sereine pour accompagner une équipe, en l’occurrence portée par Rémi Féraud».
Anne Hidalgo, maire de Paris depuis dix ans, a annoncé renoncer à se présenter pour un troisième mandat dans un entretien accordé au journal Le Monde publié ce 26 novembre.
L'édile parisienne a profité de cette tribune pour annoncer son soutien à Rémi Féraud, sénateur et conseiller de Paris depuis 16 ans. Ce socialiste de 53 ans était par ailleurs président du groupe de la majorité municipale d’Anne Hidalgo depuis son arrivée à la tête de la mairie.
A gauche, des candidatures potentielles en cascade
Outre Rémi Féraud soutenue par la maire sortante, de nombreuses personnalités de gauche ont déclaré leur intérêt pour la fonction de maire de Paris.
Longtemps considéré comme le successeur naturel d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, son ancien adjoint a annoncé sa candidature le 19 novembre, faisant valoir une certaine continuité avec Anne Hidalgo, avec qui il est pourtant en froid. «La gauche a transformé la ville comme jamais depuis Haussmann», a-t-il notamment affirmé.
Le sénateur communiste Ian Brossat, adjoint d’Anne Hidalgo pendant 9 ans, a salué le bilan de cette dernière dans un message sur X, évoquant «une ville métamorphosée, unanimement saluée cet été». «Je suis prêt à porter ce combat», a-t-il affirmé, le 21 novembre, sur le plateau de France Bleu à propos des élections législatives.
Côté écologistes, aucun candidat ne s’est déclaré, mais le sénateur de Paris Yannick Jadot et l’adjoint à la maire David Belliard, qui était déjà candidat en 2020, pourraient tenter leur chance. David Belliard a par ailleurs salué le maire sortant en défendant son bilan. «En 10 ans, avec Anne Hidalgo, nous avons profondément transformé Paris. C'est une décennie décisive qui s'est écrite pour préparer la capitale aux enjeux climatiques», a-t-il déclaré sur X.
En dehors de la majorité municipale, Sophia Chikirou, députée Insoumise de Paris très active sur les questions de politique sociale et de défense du patrimoine, est également pressentie pour briguer le siège de maire de Paris.
Au centre et à droite, trois profils seulement
Opposante au sein du Conseil de Paris et maire du 7ème arrondissement de la capitale depuis 16 ans, la ministre de la Culture Rachida Dati était déjà candidate en 2020 et ne cache pas ses ambitions pour 2026. Si elle évoque moins les affaires de la capitale, elle n'hésite pas à donner son avis sur certains dossiers, comme celui du Parc des Princes ou le stade de football du Paris-Saint-Germain, lors de déplacements.
L’ancien Premier ministre Gabriel Attal pourrait également être tenté. Le 17 novembre, un sondage Ipsos flatteur pour l’actuel président du groupe des Ensemble pour la République (ex-Renaissance) à l’Assemblée, affirmait qu’il est «perçu comme pouvant faire un bon maire pour Paris» par 42% des Parisiens, devant Rachida Dati (39%) et très loin devant Anne Hidalgo, alors donnée à 28 %.
Enfin du côté du Rassemblement nNational, l’eurodéputé Thierry Mariani pourrait obtenir l’investiture de son parti pour implanter le parti de Marine Le Pen à Paris, un an avant l’élection présidentielle de 2027.