La Voix du Nord, a édité une édition à 200 000 exemplaires visant à expliquer les raisons pour lesquelles la rédaction «s’inquiète» d’une possible victoire du parti nationaliste, quelques jours après la publication d’un sondage plaçant Marine le Pen en tête des intentions de vote pour les élections régionales et ce, dès le premier tour. Jacques Hardoin, directeur général du groupe Rossel-La Voix, affirme que son journal «n’est pas dans une démarche anti-Marine le Pen», mais que l’article de deux pages est «purement factuel et précis». L’exercice, qui suscite déjà la polémique, sera reconduit dans l’édition de demain.
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L’équipe de campagne de la tête de liste FN dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie a publié un communiqué de presse en réaction à cette Une, la qualifiant de «véritable tract socialiste, tant sur la forme que sur le fond». Pour le Front National, le montant de 1,5 millions d’euros de subventions que le groupe touche pour financer «une télé que personne ne regarde» -la chaîne Weo- «laisse penser que le brûlot du jour est un sérieux renvoi d’ascenseur», rompant «avec toute forme de déontologie ou d’éthique journalistique».
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Sur RTL, Marine le Pen a déclaré que les attaques de la Voix du Nord étaient justifiées par le fait que le FN considère pas le versement de 1,5 million d’euros annuel au groupe Rossel-La Voix «ne correspond pas à un intérêt régional», laissant entendre la possibilité de couper les subventions au groupe de presse. Le député Rassemblement Bleu Marine Gilbert Collard a lui adressé une question écrite à la ministre de la Culture Fleur Pellerin, l’interrogeant sur la distribution de subventions à des organes de presse, «dont le niveau de servilité de certains supports dépasse aujourd’hui l’entendement».
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